Les écarts qui donnent lieu aux affaires recensés dans Le rapport publié par le PNUE en coopération avec le Sabin Center for Climate Change Law de l’Université de Columbia sont de divers ordres. Le document parle des violations des « droits climatiques de l’incapacité des gouvernements à faire respecter leurs engagements en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, du «Greenwashing» et la non-divulgation, lorsque les messages d’entreprise contiennent des informations fausses ou trompeuses sur les impacts du changement climatique. Le rapport montre que les litiges climatiques sont devenus plus courants et plus efficaces dans le monde. En 2017, 884 affaires ont été introduites dans 24 pays ; en 2020, les affaires avaient presque doublé, avec au moins 1 550 affaires de changement climatique déposées dans 38 pays.
Alors que les litiges climatiques continuent d’être concentrés dans les pays à revenu élevé. Le rapport répertorie les cas récents en Colombie, en Inde, au Pakistan, au Pérou, aux Philippines et en Afrique du Sud Une situation qui s’explique facilement selon Arnold Kreilhuber, Directeur par intérim de la Division juridique du PNUE « Les citoyens se tournent de plus en plus vers les tribunaux pour accéder à la justice et exercer leur droit à un environnement sain », a-t-il déclaré. Les antécédents des plaignants sont également de plus en plus diversifiés, avec des ONG et des partis politiques rejoints par des enfants, des personnes âgées, des migrants et des peuples autochtones. Tout comme ils sont particulièrement vulnérables au COVID-19, ces groupes de plaignants sont souvent à la pointe du changement climatique, endurant des conditions météorologiques extrêmes, l’élévation du niveau de la mer et la pollution.
Une raison pour Michael Burger d’espérer « Le litige climatique est un levier clé pour garder les gouvernements et les entreprises sur la bonne voie dans la lutte contre le changement climatique », rassure le directeur exécutif du Sabin Center for Climate Change à la Columbia Law School. Mais il y a une condition importante pour espérer ce résultat est la franchise des magistrats « Les juges et les tribunaux ont un rôle essentiel à jouer dans la résolution de la crise climatique » soutient Arnold Kreilhuber. Selon les indications de ce rapport. Dans les années à venir, le PNUE s’attend à ce que les litiges climatiques se multiplient dans les instances nationales et internationales, en particulier en ce qui concerne les entreprises qui signalent de manière erronée les risques climatiques, les gouvernements qui ne s’adaptent pas aux événements météorologiques extrêmes et les affaires engagées pour faire appliquer les décisions judiciaires antérieures. On s’attend également à une augmentation des cas concernant les personnes déplacées par les effets du changement climatique.