L’ambiance est tendue au Tchad depuis la journée électorale pour la dernière élection présidentielle. Un groupe d’indignés dénommé FACT- basé à la frontière nord du Tchad en Libye-a attaqué un poste frontière tchadien dans la soirée du 11 avril. Les assauts ne sont pas retombés depuis lors tant leur volonté est clairement de détrôner Idriss Déby Itno au pouvoir depuis 1990. Un impressionnant déploiement militaire a été ordonné par le régime en place pour tenir à ces rebelles, et ceci avec le soutien de la France, qui s’est toujours employé à s’ingérer dans les affaires du Tchad, afin de préserver ses intérêts. Malgré les assurances du pouvoir quant à la maitrise de la situation, la FACT se targue de quelques victoires. Son porte-parole,Kingabe Ogouzeimi de Tapol, a indiqué dans un communiqué le 16 avril “L’ennemi, malgré le soutien logistique de l’armée de l’air française, a été totalement mis en déroute”.
Le mouvement serait en possession d’une garnison de Gouri emportée dans le nord du pays. Conscient du bain de sang qui se profile à l’horizon avec un convoi armé qui a été vu s’approcher de la ville de Mao, à environ 220 km au nord de N’Djamena, les États-Unis ont ordonné à leur personnel non essentiel au Tchad de quitter le Tchad dans l’immédiat. C’est le même son de cloche chez les britanniques. Le gouvernement anglais a exhorté ce samedi ses citoyens à quitter le pays, en ayant appris que cette menace compte s’ébranler dans la capitale N’Djamena. La France, tout en promettant une intervention appropriée de son armée, a invité ses citoyens à la vigilance et à limiter leurs déplacements dans le pays. Le ministère français de la Défense a s’est refusé ce dimanche de se prononcer sur l’implication de la France qui tombe sous le sens.
La détermination de la FACT est davantage soutenue par le fait que les résultats partiels de la présidentielle du 11 avril concèdent une large victoire au président sortant. Si Deby, l’un des plus anciens dirigeants d’Afrique, a réussi à réprimer une série de rébellions depuis son arrivée au pouvoir, parfois avec l’aide militaire de la France comme c’était le cas en 2019 après une tentative d’incursion rebelle depuis la Libye, sera-t-il à nouveau sauvé par la France devant une population silencieuse ? mystère…