Camvert est une société de l’entrepreneur camerounais Aboubakar al-Fath, qui projette de raser 60 000 hectares de forêt pour planter des palmiers à huile. Elle a commencé ses travaux en toute illégalité, sans l’attribution d’une concession par décret présidentiel. Elle a inondé les médias de ses efforts pour enjoliver le projet. Greenpeace Afrique, à son tour, publie une vidéo, « Camverité», qui présente la cruelle vérité : un ensemble d’éléments dont la société n’ose pas parler, au risque de voir ses intérêts économiques menacés. La vidéo répond à trois mensonges de Camvert : elle montre qu’en réalité ce genre de projets n’apporte pas de développement socio-économique et ne saurait le faire, il ne sauvegarde pas la nature mais la détruit, il n’est pas une expression de ferveur patriotique mais de “la politique du ventre”.
Prenant le public pour des ignorants, Camvert déclare, sans rire, que les palmeraies sont des forêts comme les autres, puisque… les plantes font de la photosynthèse.. Dans la vraie vie, les palmeraies sont tout simplement des herbes géantes, gourmandes en eau et qui nécessitent des pesticides hautement toxiques pour leur entretien. Au niveau biodiversité, les plantations sont de véritables déserts. Camvert promet de transformer la vie des populations riveraines en créant des emplois ? Pourtant, des entreprises comme Sudcam, Hevécam, Socapalm etc. ont toutes fait de belles promesses par le passé, mais les populations impactées par ces projets demeurent dans le désarroi, le dénuement et dans des conditions de vie pitoyables. Camverité a été produite dans un ton comique et simple pour mettre facilement en lumière le côté sombre du projet Camvert que l’entreprise et son mystérieux propriétaire n’osent pas rendre public. La survie des forêts du Sud Cameroun dépend aussi de vous.
Greenpeace Afrique