6 jours après la mise sur pied du Conseil militaire de Transition, un nouveau visage est dévoilé au sein de l’équipe qui conduira la transition durant 18 mois au Tchad. Il s’agit notamment d’un civil. Albert Pahimi Padacké a été choisi pour être le Premier ministre du Tchad durant cette période transitoire. S’il était libre d’accéder à la demande du CMT ou non, « Je l’ai accepté parce que la situation de notre pays exige que tous les Tchadiens se mettent au-dessus de toutes les considérations, pour écarter les défis communs, à savoir, la paix, la stabilité. La situation du Tchad, à la date d’aujourd’hui, se pose en termes d’union sacrée des enfants du pays, afin de sauver notre nation en péril », a expliqué Albert Pahimi Padacké, tout en assurant que sa décision tient surtout à sa volonté d’œuvrer pour la stabilité du continent africain dans l’ensemble-le Tchad étant un immense bouclier dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.
Si l’homme politique est vu par certains observateur comme la marge de confiance civile dont souhaiterait se targuer un régime militaire, Albert Pahimi préfère être considéré comme caution civile de la paix et de la stabilité du Tchad. « Il ne faut pas voir les questions en termes segmentaires civils/militaires. La situation qui est la nôtre, aujourd’hui, n’appelle pas ce genre de divisions militaires/civiles. Je parle d’union sacrée des enfants du Tchad pour sauver la République et la Nation. », a assuré le nouveau premier ministre pour qui a fonction n’est pas étrangère. Du haut de ses 54 ans, il avait déjà été chef du gouvernement sous le président Déby entre 2016 à 2018. Très actif pour le changement dans son pays, il s’était présenté à l’élection présidentielle du 11 avril dernier contre le défunt président. Une échéance à l’issue de laquelle le président candidat Idriss Deby avait été déclaré vainqueur à la veille de son décès.