Il y a quelques années, elle faisait la fierté de son pays, la Guinée Bissau, lors de plusieurs compétitions internationales, Domingas Tonga, athlète de renom, est devenue briseuse de pierres pour pouvoir subvenir à ses besoins. Ses proches tirent la sonnette d’alarme et appellent à l’aide. Le régime d’Emballo Sissoco est jusque-là muet à cette doléance. Ce pays riche mais dont le sport favori semble être le détournement des deniers publiques. La corruption en Guinée-Bissau est parmi les plus élevées au monde. Dans l’Indice de perception de la corruption de Transparency International pour 2014, il était classé 161e sur 175 pays. L’année précédente, il était au 163e rang sur 177 pays. Cela a marqué une baisse par rapport à son classement de 2012, 150e sur 174 pays.
En 2013, la Guinée-Bissau a obtenu des scores inférieurs aux moyennes pour l’Afrique et l’Afrique de l’Ouest sur l’indice de gouvernance africaine de la Fondation Mo Ibrahim. A en croire la fondation Heritage, la corruption est caractéristique du gouvernement et de l’économie bissau-guinéenne. La mauvaise gestion du gouvernement en Guinée-Bissau a «créé un environnement propice à la corruption à grande échelle». Une grande partie de la corruption dans ce pays est liée au fait que le pays est une plaque tournante du trafic international de drogue. La pauvreté abjecte, l’effondrement de l’État, le manque de moyens et la corruption endémique, ont en effet fait de la Guinée Bissau un paradis pour les barons de la drogue colombiens et un enfer pour les valeurs sûres du pays comme Domingas Tonga.