L’entreprise australienne a en effet entamé une procédure devant la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris, pour résoudre le différend né de la volonté du gouvernement de Paul Biya de lui retirer le développement du projet de fer Mbalam.
Cette décision annoncée dans un communiqué en date du 2 juin tranche avec l’attitude conciliante observée jusque-là par Sundance vis-à-vis des autorités camerounaises. La société privilégiait la voie du dialogue avec Yaoundé, dans l’espoir d’obtenir une solution satisfaisante.
C’est à la suite de l’audience accordée le lundi 31 mai par le président Paul Biya à Pierre Oba, ministre congolais des Industries minières et de la Géologie que la junior australienne a opté pour la méthode forte. Le Cameroun a en effet décidé de se « synchroniser » sur les décisions prises par Brazzaville sur le gisement Nabeba, pendant congolais du projet Mbalam. Cela semble donc indiquer la fin de la collaboration avec Sundance Resources, qui se retrouve désormais obligée de recourir à la justice.
« Malgré nos tentatives de bonne foi pour parvenir à un règlement négocié, le gouvernement du Cameroun a refusé de donner effet à notre permis d’exploitation minière et semble maintenant travailler avec le gouvernement du Congo pour nous dépouiller de nos droits sur le projet Mbalam-Nabeba et les accorder à des parties chinoises », a réagi Giulio Casello, PDG de la junior minière.
Les autorités des deux pays reprochent à Sundance les années de retard accumulées sur le projet sans avancée réelle. Malgré les multiples délais accordés, Sundance n’a en effet jamais bouclé le financement nécessaire pour exploiter les deux gisements, empêchant ainsi le Cameroun et le Congo d’obtenir les revenus espérés de longue date. Si l’entente avec le Cameroun se concrétise, cette société pourrait bien récupérer aussi le projet Mbalam et exploiter les deux gisements en synergie, comme le prévoyait initialement la junior australienne.