Les corps sans vie des deux hommes en tenue ont été retrouvés mercredi matin à Babadjou, une ville située à la frontière de la région du Nord-Ouest du Cameroun. Gisèle Tsangue, le maire de Babadjou, a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque des séparatistes contre un poste de contrôle et qu’un troisième officier était porté disparu. Cette autre attaque pratiquement à l’Ouest du pays témoigne de l’ampleur que prend le conflit dans les deux régions à majorité anglophone malgré les multiples discours et actions creuses du régime Biya. L’ONU estime qu’au moins 3 500 personnes ont été tuées dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis le début du conflit sécessionniste fin 2016.
Le bilan des morts se fait toujours un peu plus important autant dans les rangs de l’armée que des civils. Malgré une situation qui s’enlise de manière quasi incontrôlable, Paul Biya qui avait promis la guerre aux sécessionnistes sans véritable plan de paix, se permet des ballades de santé en Suisse. C’est sans compter la détermination des Camerounais de la diaspora à écourter son séjour comme il y a 2 ans dans ce pays où l’octogénaire a ses habitudes.