Du haut de ses 60 ans, dont 34 années dans le domaine de la magistrature, Régine Esseneme a un nouveau challenge avec son élection en qualité de membre du comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations Unies. Au-delà de sa longue expérience, ce sont ses idéaux et l’engagement de la sexagénaire dans la lutte pour l’égalité des genres qui ont concédé une grande valeur à sa candidature.
En annonçant sa candidature pour être membre premier instrument juridique contraignant des Nations Unies, dont les missions s’en rapprochent, elle a promis qu’elle contribuera au combat « pour faire disparaître les distinctions, restrictions, exclusions ou préférences fondées sur la race, l’origine ethnique ou nationale dont le but est la négation des droits de l’homme et des libertés fondamentales et pour sauvegarder la cohésion sociale et la paix dans nos sociétés. » La Camerounaise assure également saisir la délicatesse du rôle d’un expert indépendant chargé d’évaluer les actions menées par les états pour assumer les engagements pris à travers la ratification d’une convention et d’examiner les plaintes formulées par les individus contre les états pour non-respect de leurs droits.
Au moyen de plusieurs articles, ouvrages et autres séminaires, elle a su œuvrer dans la lutte contre les discriminations et promet : « Je vais continuer à travailler avec la même ardeur et la même abnégation que par le passé. » La Camerounaise fait son entrée au sein de ce comité alors que son pays est sous l’emprise d’une grave crise identitaire encensée par les leaders politiques dont le régime en place au premier chef. Régine Esseme siégera au sein de ce comité de 2022 à 2026.