C’est le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, qui a fait part des injonctions de Félix Tshisekedi à ses collaborateurs « Le ministre des Infrastructures et des Travaux publics et le ministre des Mines doivent, chacun dans son secteur, présenter l’état d’avancement de l’exécution technique et financière des projets inclus dans le contrat dit sino-congolais, dans son secteur » a-t-il déclaré à la télévision publique.
À lui en croire, La République démocratique du Congo « présente un déficit important en termes d’infrastructures. Cette réalité constitue un obstacle à son développement. C’est dans cet esprit qu’en 2008, afin de capitaliser sur toutes les sources disponibles de financement des infrastructures, le pays a signé le contrat sino-congolais », a expliqué le communicant du gouvernement congolais.
Signé en 2008 sous le régime Kabila, ce contrat noué avec un consortium chinois se déclinait en troc-cobalt et en cuivre, pour un montant de 9 milliards de dollars, mais qui avait été renégocié à 6 milliards du fait des pressions du FMI. En 2021, près de 2,74 milliards de dollars ont été déboursés par la partie chinoise, principalement sous forme d’investissements. « L’exécution des principaux projets d’infrastructure dans le cadre de ce contrat avait été interrompue pour des raisons techniques liées notamment au manque d’énergie électrique pour la production minière » selon Patrick Muyaya.
« Ce problème étant résolu par le lancement imminent de la centrale électrique de Busanga, la mise en œuvre de ces projets devrait reprendre sans délai », a-t-il précisé. Le président congolais avait annoncé son intention de renégocier les contrats miniers pendant une visite dans la ville minière de Kowezi, une intention qui se concrétise de plus en plus si on en croit le compte-rendu du conseil des ministres tenu le vendredi 17 septembre. Il a donné le ton de cette réforme importante.