Plus de 850 anciens combattants de Boko Haram et les membres de leur famille qui ont fui leurs villages en raison des exactions du groupe djihadiste au Cameroun ont quitté le nord du Cameroun pour le Nigeria. Les autorités nigérianes ont déclaré qu’elles emmenaient les anciens militants dans des centres de désarmement nigérians après s’être plaintes que ces centres au Cameroun étaient débordés par le nombre d’anciens djihadistes ayant fait défection depuis que le chef du groupe terroriste a été déclaré mort en mai.
Samedi, des centaines de personnes se sont rassemblées le long des rues, observant et saluant les 20 bus transportant les anciens militants de Boko Haram et leurs familles qui ont quitté Mora pour Banki, une ville de l’État de Borno au Nigeria.Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Midjiyawa Bakari, a déclaré que les anciens militants ont accepté de retourner volontairement au Nigeria. L’autorité administrative a également indiqué que les anciens militants de Boko Haram qui ont accepté de retourner dans l’État de Borno au Nigeria sont des citoyens nigérians, 854 d’entre eux incluant également leurs familles. Il a ajouté qu’ils ont déclaré aux responsables du gouvernement camerounais qu’ils étaient soit des combattants, soit des esclaves dans des plantations contrôlées par le groupe djihadiste. Les ex-combattants nigérians ont tout de même promis d’être de bons citoyens de l’État de Borno.
Environ 150 autres anciens militants de nationalité nigériane retourneront dans leur pays dans les semaines à venir, mais on ignore la raison du prolongement de la date de leur départ du Cameroun. La majorité des ex-militants sont des femmes et des enfants. Le Cameroun a déclaré qu’environ 320 hommes [dont de jeunes garçons] sont d’anciens combattants du groupe jihadiste. 80 sont des femmes que le groupe terroriste utilisait comme espionnes dans les localités qu’ils attaquaient, selon les autorités. 454 autres sont des membres de leur famille.
Selon Kadir Hassan, le porte-parole des anciens militants de Boko Haram qui ont accepté de rentrer au Nigeria, de nombreux Camerounais et Nigérians qu’il a vus dans la forêt de Sambisa veulent quitter Boko Haram mais ont peur que les combattants les tuent. C’est la raison pour laquelle l’homme âgé de 34 ans plaide auprès de la Force Multinationale Mixte pour qu’elle aide les personnes qui sont toujours captives de Boko Haram et qui veulent partir.