Un an après leur arrestation, 124 militants du MRC sont toujours en détention au Cameroun. Olivier Bibou Nissack, Alain Fogue Tedom et tous les autres membres de la formation politique ont été accusés de « tentative de révolution », « rébellion », « attroupement aggravé » et « défaut de carte d’identité ». Plusieurs ont d’ailleurs été déférés à la prison centrale de Kondengui dans la nuit du 3 au 4 novembre 2020 après une longue période de garde à vue dans les geôles du secrétariat d’État de la défense (SED).
Les partisans du MRC sont montés au créneau ce 22 septembre 2021 pour rappeler que leurs compères sont injustement détenus, car la marche du 22 septembre 2020 était pacifique avec des objectifs précis. Ils appelaient à la résolution de la crise dans les régions à majorité anglophone, à une gestion exemplaire du Cameroun et de ses grands chantiers dont la CAN 2019 (retirée au Cameroun pour les nombreuses irrégularités).
En somme, des détentions illégales comme l’avait reconnu Me Hyppolite Meli, porte voie du collectif d’avocats constitué pour défendre ces manifestants « Ces détentions aussi illégales que leurs arrestations arbitraires se poursuivent dans les conditions les plus inacceptables dans une société dite démocratique », avait-il expliqué. Lassé des irrégularités juridiques qui encadrent leur procès, le collectif d’avocats chargés de défendre les prisonniers politiques du MRC s’est d’ailleurs retiré de l’affaire ce 9 septembre 2021. Maurice Kamto avait alors pris acte d’une décision qui pourrait engendrer des troubles dans le pays.