Ça y est ! le Mosquirix est désormais disponible. Le tout premier vaccin antipaludique approuvé au monde va permettre à de nombreux pays de profiter de ses vertus. Il réduit les cas de paludisme grave de 30% et est efficace à 70% lorsqu’il est associé à d’autres médicaments. C’est ce que révèle la société pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), qui a travaillé à son élaboration, en partenariat avec des organisations à but non lucratif basées aux États-Unis, dont le groupe de santé publique PATH et la fondation Bill & Melinda Gates, basés à Seattle. D’autres organisations partenaires du gouvernement américain ont également apporté un concours important à cet effort.
Le 6 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l’utilisation à grande échelle de ce vaccin contre le paludisme à la suite d’un programme pilote en cours au Ghana, au Kenya et au Malawi, qui a porté sur plus de 800 000 enfants depuis 2019. Selon les conclusions du programme, le vaccin RTS,S réduit de 30 % les cas graves de paludisme. Et, allié à des médicaments antipaludiques, il est efficace à 70 %, indique GSK. La Gavi, l’Alliance du vaccin, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et l’Unitaid ont mobilisé près 70 millions pour le financement de ce programme.
Alors que le paludisme infecte plus de 200 millions de personnes et en tue plus de 400 000 chaque année, principalement des enfants de moins de 5 ans, diverses initiatives de cet ordre sont mises en œuvre pour inverser la tendance. Les scientifiques américains et ceux des pays partenaires s’efforcent toujours d’atteindre l’objectif fixé par l’OMS de créer un vaccin efficace à 75 % contre le paludisme d’ici 2030. Des chercheurs du Burkina Faso, des États-Unis, de l’Inde, du Kenya, du Royaume-Uni ont déjà mis au point et testé un autre vaccin dérivé de celui-ci qui s’avère prometteur.