Il y a de cela trois semaines, j’ai écrit un article pour analyser les forces et les faiblesses des principaux candidats à la présidence de la Fédération camerounaise de football. L’article était même brillant. Et puis je me suis demandé si ça avait du sens de procéder à une prétendue analyse d’un processus qui est mouvant et qui subit des bouleversements tous les matins.
Si l’on me pose la question de savoir si de façon ferme, on peut dire que l’élection aura lieu, je ne suis pas capable de répondre par l’affirmative. En définitive, qui sera candidat? Nul n’est capable de répondre. Si plusieurs processus arrivés à terme ont consacré des candidats déchus quelques mois plus tard pour vices menant à l’annulation, qu’est-ce qui peut nous garantir que cette fois-ci sera la bonne ?
Et finalement, j’ai décidé de m’abstenir. Après 12 ans de procédures, des centaines d’échanges de correspondances entre la FIFA, la CAF, le TAS, la FECAFOOT, l’Etat du Cameroun, la LPFC, entre annulations et maintiens aux postes, arbitrages et appels, Commissions de normalisation et hautes instructions, même un professeur agrégé en droit n’est plus capable aujourd’hui de démêler ce sac de nœuds.
A quelques moins du début de la Coupe d’Afrique des nations à Yaoundé, on en est réduit à être es observateurs, pas du tout avertis.
Claude KANA