Alors que la France avait introduit une résolution pour avaliser les sanctions décidées par la CEDEAO contre le Mali, le projet a été retoqué ce 11 janvier 2022 par la Chine et la Russie.
Comme à son habitude, la France nourrissait l’ambition de jouer le rôle de paternaliste dans le cadre de la situation au Mali devant le conseil de Sécurité de l’ONU. Après un exposé complet des tenants et des aboutissants des Assises nationales de la refondation par le représentant de l’ONU aux 15 membres, la France (en tête ), la Grande-Bretagne et les États-Unis ont rejeté les conclusions de cette assise en soutenant les sanctions annoncées par la Cédéao.
La Russie et la Chine s’y opposent fermement en plaidant pour la non-ingérence au Mali. Dans le même temps, Bamako juge les sanctions de la CEDEAO « illégales et illégitimes ». Parlant de ces sanctions justement , Vassily Nebenzia estime qu’il « serait irresponsable dans les circonstances actuelles de laisser ce pays s’en remettre à son destin, notamment pour ce qui est de réduire l’aide militaire et socio-économique au Mali. L’imposition de sanctions contre ce pays qui rencontre déjà bien des difficultés pourrait encore faire dégénérer la situation pour la population civile », croît fermement le représentant russe.
Cette opposition au conseil de Sécurité de l’ONU est de loin une victoire pour le continent bien souvent infantilisé par la France qui s’y croît tout permis.