Comme la majorité de ses compatriotes, la fondatrice d’AppsTech est particulièrement remontée contre la décision du gouvernement –cautionnée par l’Assemblée Nationale- d’imposer à hauteur de 2% les transactions monétaire par téléphone mobile.
La levée de boucliers de la quasi-totalité des Camerounais relativement à l’imposition opportuniste des transactions financières par voie électronique, n’a pas empêché le parlement camerounais (“chambre d’enregistrement des… désirs du pouvoir exécutif”, selon les détracteurs du régime) de voter la très controversée et contestée taxe de 2% sur les retraits et les envois d’argent électroniques au Cameroun, le mobile banking ou “mobile money”.
Si le régime à l’initiative de cette disposition croit avoir trouvé dans le transfert d’argent une source de rentrées alors qu’il prélevait déjà des taxes sur l’activité au niveau des opérateurs télécom qui ont créé ce produit pour faciliter la tâche aux Camerounais -moyennant bien entendu des frais de retrait et d’envoi-, l’entrepreneure camerounaise Rebecca Enonchong, fondatrice d’AppsTech (une société spécialisée dans les logiciels de gestion d’entreprise disposant d’un important portefeuille clients dans pas moins de 40 pays à travers le monde), se charge d’expliquer en quoi il est absolument criminel d’augmenter de manière aussi injustifiée les charges des populations. Qui plus est, pourrait-on ajouter, par ces temps de « lutte contre la pauvreté » ressassée à l’envi.
Dans un post sur Twitter, la femme d’influence récemment détenue au Cameroun trois jours durant pour avoir suggéré une jonction des procédures à un magistrat avise que ce type d’impôts constitue une entrave morale aux solutions innovantes et de leurs potentiels auteurs, de même qu’il est une manière de maintenir les pauvres dans leur situation.