La Russie a envahi l’Ukraine aux premières heures du 24 février 2022, déclenchant le pire conflit en Europe depuis des décennies.
Alors que la deuxième phase de l’offensive russe se met en place dans l’est du pays, nous revenons sur près de deux mois de combats qui ont tué des milliers de civils, suscité des accusations de crimes de guerre russes, voire de génocide, et conduit plus de 4,9 millions d’Ukrainiens à fuir leur pays.
24 FÉVRIER : DÉBUT DE LA GUERRE RUSSO-UKRAINIENNE
Le président russe Vladimir Poutine annonce une “opération militaire spéciale” pour “démilitariser” et “dé-nazifier” l’ancien État soviétique et y protéger les russophones.
Une invasion à grande échelle commence avec des frappes aériennes et de missiles sur plusieurs villes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’engage à rester à Kiev pour mener la résistance.
26 FÉVRIER : SANCTIONS MASSIVES
L’Occident adopte des sanctions sans précédent contre la Russie et une aide militaire à l’Ukraine. Un certain nombre de banques russes sont bannies du système interbancaire SWIFT. Les espaces aériens sont fermés aux avions russes et la Russie est mise à la porte des événements sportifs et culturels.
27 FÉVRIER : MENACE NUCLÉAIRE
Alors que ses troupes s’enlisent rapidement, Vladimir Poutine place les forces nucléaires russes en état d’alerte, invoquant les déclarations “agressives” des membres de l’OTAN et les sanctions financières.
28 FÉVRIER : PREMIERS POURPARLERS
Lors des premiers pourparlers de paix entre Kiev et Moscou, la Russie exige la reconnaissance de sa souveraineté sur la Crimée, la “démilitarisation” et la “dé-nazification” de l’Ukraine et la garantie de sa neutralité.
Zelensky lance un appel à l’adhésion “immédiate” à l’Union européenne, ce qui suscite une réponse froide de Bruxelles.
3 MARS : CHUTE DE KHERSON
Les troupes russes gagnent du terrain dans le sud, où elles assiègent le port stratégique de Marioupol, cherchant à relier le territoire tenu par les rebelles pro-russes à la Crimée annexée par la Russie.
Le 3 mars, la ville de Kherson, dans le sud, est la première à tomber.
4 MARS : RÉPRESSION DES MÉDIAS EN RUSSIE
La Russie promulgue une nouvelle loi punissant sévèrement les ” fake news ” sur son ” opération militaire spéciale ” en Ukraine. L’OTAN rejette les demandes de Kiev en faveur d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine.
8 MARS : PREMIÈRES ÉVACUATIONS
Le 8 mars, les premiers couloirs humanitaires sont mis en place, permettant à des milliers de civils de fuir la ville de Sumy (nord-est) et la banlieue de Kiev.
8 MARS : EMBARGO PÉTROLIER
Afin d’affamer le trésor de guerre de Moscou, les États-Unis annoncent l’interdiction des importations de pétrole et de gaz russes. Les États membres de l’Union européenne adoptent une approche plus progressive, s’engageant à réduire considérablement leur dépendance à l’égard du gaz russe, sans toutefois fermer complètement le robinet.
16 MARS : ZELENSKY FAIT PRESSION SUR LE CONGRÈS
M. Zelensky demande au Congrès américain de “se souvenir de Pearl Harbor”, alors qu’il fait pression sur tous les parlements occidentaux pour qu’ils l’aident à combattre les forces russes.
17 MARS : POUTINE, “CRIMINEL DE GUERRE
M. Biden qualifie M. Poutine de “criminel de guerre” après le bombardement d’un théâtre à Mariupol où se trouvaient des familles.
18 MARS : ARMES HYPERSONIQUES
La Russie affirme avoir utilisé pour la première fois des missiles hypersoniques en Ukraine pour détruire un site de stockage d’armes.
25 MARS : LA RUSSIE REVOIT SES OBJECTIFS
Alors que l’offensive dans le nord de l’Ukraine s’enlise, l’armée russe annonce qu’elle va se concentrer sur la “libération” de la région séparatiste de Donbas, à l’est.
26 MARS : PUTIN DOIT PARTIR, DIT BIDEN
Lors d’une visite à Varsovie, M. Biden déclare que M. Poutine est un “boucher” qui “ne peut rester au pouvoir”, mais il souligne ensuite qu’il ne cherche pas à changer de régime.
29 MARS : PROGRÈS DANS LES NÉGOCIATIONS
La Russie déclare qu’elle va réduire “radicalement” son activité militaire autour de Kiev et de la ville de Tchernigiv, dans le nord du pays, après que les deux parties ont salué les progrès réalisés dans les pourparlers de paix tenus à Istanbul. Les forces russes commencent à se redéployer.
2-3 AVRIL : HORREUR À BUCA
Après le retrait russe, des dizaines de corps en civil sont retrouvés éparpillés dans la rue ou enterrés dans des fosses peu profondes dans la banlieue de Kiev, à Bucha. Certains des morts ont les mains attachées derrière le dos et d’autres portent des traces de torture.
Les accusations de crimes de guerre russes se multiplient, mais Moscou affirme que les images sont truquées.
8 AVRIL : CARNAGE DANS UNE GARE
Au moins 57 personnes sont tuées dans une attaque à la roquette contre une gare de la ville de Kramatorsk, dans l’est du pays, qui est utilisée pour l’évacuation des civils.
12 AVRIL : BIDEN PARLE DE ” GÉNOCIDE “.
M. Biden accuse la Russie de “génocide” en Ukraine, déclarant que M. Poutine semble avoir l’intention de “tenter d’effacer l’idée même d’être Ukrainien”. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau se fait l’écho de cette affirmation.
13 AVRIL : DERNIÈRE BATAILLE À MARIUPOL
Alors que la Russie se rapproche de Mariupol, elle déclare que plus d’un millier de troupes ukrainiennes se sont rendues dans la ville. L’Ukraine promet de se battre “jusqu’au bout” pour le contrôle de la ville, qui est devenue un symbole de la résistance ukrainienne.
14 AVRIL : LE NAVIRE AMIRAL COULE
Le croiseur russe à missiles guidés Moskva, pivot de son offensive dans le sud et le centre de l’Ukraine, coule en mer Noire après avoir été endommagé par un incendie. L’Ukraine affirme que ses missiles ont détruit le navire.
18 AVRIL : BATAILLE POUR LE DONBAS
La Russie effectue des dizaines de frappes aériennes dans l’est de l’Ukraine dans ce que Zelensky présente comme le début de la “bataille pour le Donbas”.