Cette annonce est la dernière agitation en date dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dirigé par le colonel Assimi Goita. “Ces soldats ont été soutenus par un État occidental”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, à la télévision nationale.
Le nom de ce pays reste un mystère. Cependant, les relations avec l’ancien colonisateur français se sont considérablement détériorées sous le règne d’ Assimi Goita. La rupture des relations a incité l’armée française à entamer le retrait de ses forces qui avaient passé neuf ans à combattre les extrémistes islamiques.
Le gouvernement condamne “avec la plus grande rigueur cette attaque scandaleuse”, a lancé Abdoulaye Maiga.
Cette tentative visait à “entraver – voire anéantir – les efforts substantiels déployés pour sécuriser notre pays et revenir à un ordre constitutionnel garantissant la paix et la stabilité”, a-t-il poursuivi.
Abdoulaye Maiga a précisé que les forces de sécurité avaient mis fin au coup d’État dans la nuit de mercredi à jeudi. La sécurité a été renforcée aux points de contrôle sur les routes allant de la capitale, Bamako, et à la frontière du pays dans le but d’attraper les complices de cet acte, a-t-il ajouté.
Un jour plus tôt, le gouvernement a annoncé que le Mali se retirait d’une force de sécurité régionale composée de cinq pays, connue sous le nom de G-5. Le mois dernier, il a annoncé qu’il suspendait définitivement les médias français Radio France International et France 24. Les autorités ont accusé RFI et France 24 de publier de faux rapports sur les abus commis par les soldats maliens.
Le gouvernement malien a également accusé l’armée française de violer l’espace aérien du pays et a dénoncé l’utilisation non autorisée, selon lui, de drones de surveillance.
Ces allégations ont été formulées après la diffusion par la France de vidéos montrant des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près d’une base militaire remise par les Français aux forces maliennes.
Cette tentative de coup d’Etat en rappelle une autre. On se souvient que le 20 juillet 2021, alors qu’il prenait part aux commémorations de la fête de la Tabaski, le Colonel Assimi Goïta a été la cible d’une attaque au couteau à la Grande Mosquée de Bamako.