Herman J. Cohen est formel, Il y a peu de chances de jouir des investissements au Cameroun au regard de son actualité. “Il est peu probable que le Cameroun attire des investisseurs privés, y compris de la diaspora”, a écrit le diplomate. A lui en croire, cette situation ne pourra pas changer tant que la guerre dans les régions anglophones se poursuit.
Un retour à la constitution d’avant 1972 est la seule issue possible. Malheureusement, cela ne se produira pas tant que Biya sera au pouvoir.
Herman J. Cohen
Les solutions pour donner le ton des investissements au Cameroun ne manquent pas selon Herman J. Cohen “Un retour à la constitution d’avant 1972 est la seule issue possible”, fait-t-il remarquer. En effet, il a la conviction que donner la parole aux Camerounais comme en 1972, à l’initiative du président Ahmadou Ahidjo, pour déterminer ce qui est le plus souhaitable entre l’État fédéral à l’État unitaire pourrait faire changer la situation.
“Malheureusement, cela ne se produira pas tant que Biya sera au pouvoir”, regrette-t-il dans sa publication. L’insécurité est de plus en plus grandissante dans les deux régions en majorité anglophone du Cameroun. Cette crise avec ses plus de 7000 morts et des millions de déplacés externes et internes est d’ailleurs classée parmi les plus négligées dans le monde entier.
Entre l’organisation d’un grand dialogue national et l’implémentation de certaines mesures sur le terrain, l’impact est infime sur le terrain. L’incidence sur les investissements au Cameroun est perceptible et peut s’enliser sous le règne de Paul Biya, qui privilégie l’option militaire depuis 2016.
A bien y voir, l’ONU a réparti l’Afrique entre quelques puissants, de sorte que de la nourriture est envoyée au lieu d’un mécanisme de résolution des conflits. Les Noirs se sont battus pour la liberté toute leur vie à cause de la méchanceté de l’Occident. En quoi la crise en Ukraine est-elle différente de la crise dans les régions à majorité anglophone ?

Rappelons que Herman J. Cohen est l’ancien ambassadeur et secrétaire d’État adjoint. Il est l’auteur du livre “U.S. Policy Toward Africa” (2020).