Cameroun : L’après-Qatar (Éditorial)



Le Cameroun ou comment triompher du Brésil et être éliminé au premier tour de la Coupe du monde. C’est ce paradoxe comme seul sait en produire le pays de Samuel Mbappé Leppe, Roger Milla, Samuel Eto’o, Patrick Mboma et Vincent Aboubakar qui traduit le mieux le sentiment de gâchis qui se dégage de l’aventure des Lions indomptables au Qatar.


De fait, gagner le Brésil, pays le plus titré et super favori de la compétition, au terme d’un match héroïque, aurait pu être le véritable début du tournoi pour le Cameroun, le déclic, l’électrochoc. Ainsi au second tour, il aurait été logiquement difficile d’arrêter ces Lions affamés de victoires.


Hélas, avant le match contre la Selecao, il y’en a eu deux où notre équipe a joué en deçà de son potentiel.
Contre la Suisse, la désinvolture a même été si criarde qu’on aurait pu penser que l’équipe était assise sur des (fausses) certitudes…


À la fin, une pointe de déception et de regrets donc, mais également des motifs de fierté et d’espoir.
En amont, contrairement aux participations antérieures, tout ou presque a été fait à temps sur les plans administratif et financier afin que l’Équipe nationale de football représente de manière honorable le pays. Le gouvernement en lien avec la Fecafoot a été correct de ce point de vue.
La préparation technique des Lions a été quasi irréprochable.
Que nous a-t-il donc manqué pour décrocher le trophée tant convoité qui n’est plus si inaccessible au regard du nivellement des valeurs et des progrès en matière d’arbitrage ?
Il nous a certainement manqué la dynamique de groupe qui permet aux joueurs de mieux se transcender, avec détermination et abnégation. Il a manqué ce discours fédérateur qui permet à un de travailler pour tous et à tous de travailler pour un sur le terrain et en dehors. L’affaire André Onana, qui est loin d’avoir révélé tous ses secrets, en est la preuve la plus éclatante.
Nous devons à Nelson Mandela cette maxime : “Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends”.
Après l’élimination précoce du mondial quatari, les autorités à qui échoit la gestion des Lions indomptables sauront-elles apprendre de leurs manquements? Les joueurs sauront-ils avoir encore plus de supplément d’âme pour faire la différence ? Comment transformer les regrets du Qatar en scènes de liesse en 2024 à la prochaine Coupe d’Afrique des nations et en 2026 à la prochaine Coupe du monde?
Des questions et d’autres qui doivent être adressées afin que la victoire historique contre le Brésil ne soit pas simplement un miroir aux alouettes ou l’arbre qui cache la forêt de dysfonctionnements.

Par Georges Alain Boyomo

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