La réaction aux “accusations infondées” du président Zelensky attribuant à l’Iran la fourniture à Moscou d’une flotte de drones servant à bombarder les villes ukrainiennes est venue du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Selon le haut fonctionnaire de la diplomatie iranienne, le leader ukrainien devrait s’inspirer du sort des dirigeants qui comptaient sur le soutien de Washington.
Selon Nasser Kan’ani, la République islamique d’Iran a déjà répondu aux accusations sans fondement de Kiev qui fait régulièrement état de ce que l’armée russe utilisait des drones iraniens dans sa campagne militaire contre l’Ukraine. Téhéran aurait ainsi démenti à à de nombreuses reprises ces informations, réitérant le fait que l’Iran n’avait pas fourni et ne fournirait pas d’arme ou équipement militaire aux parties en conflit en Ukraine.
« Nous avons toujours respecté l’intégrité territoriale des autres pays, y compris l’Ukraine. M. Zelensky devrait savoir que l’Iran pourrait manquer de patience stratégique face à de telles accusations non fondées », a-t-i déclaré, ajoutant que « M. Zelensky ferait mieux d’apprendre du sort des dirigeants qui comptaient sur le soutien américain ».
La veille de la réaction de Nasser Kan’ani, le président ukrainien, en visite aux Etats-Unis, avait déclaré, le 21 décembre, que “Lorsque la Russie ne peut pas atteindre nos villes avec son artillerie, elle essaie de les détruire avec des attaques de missiles et s’allie à l’Iran”. Il avait alors présenté l’Iran comme une “menace critique” pour les infrastructures de l’Ukraine : “Les drones mortels iraniens envoyés en Russie par centaines sont devenus une menace pour nos infrastructures critiques. C’est ainsi qu’un terroriste a trouvé l’autre”.
Des considérations et noms d’oiseaux qui ont eu le mérite de faire monter la moutarde au nez des Iraniens qui n’ont pas à leur tour usé de circonlocutions pour faire planer la menace de représailles : “M. Zelensky devrait se rendre compte que la patience stratégique de l’Iran ne sera pas illimitée face à des accusations sans fondement”, a menacé le responsable iranien dès le lendemain du discours de l’ennemi intime de Vladimir Poutine.