“S’abriter quand l’orage gronde pour ne pas avoir à faire face à l’averse”. Cet adage bien de chez nous, pendant du très populaire « prévenir vaut mieux que guérir », le ministre des Transports du Cameroun, Jean-Ernest Ngalle Bibehe, promoteur et non moins ci-devant Directeur Général, dans le civil, de la compagnie privée dénommée Société Camerounaise de Transports urbains (Socatur), basée à Douala, l’a fait sien en prenant les devants face à ce qui s’annonce logiquement comme une augmentation inévitable des prix des produits pétroliers, ainsi que l’a laissé entendre le président de la République le 31 décembre dernier dans son message (de désespoir) de fin d’année 2022/Nouvel an 2023.
« Il est porté à la connaissance de notre aimable clientèle qu’à compter du lundi 9 janvier 2023, le tarif des bus Socatur passera de 150 à 200 FCFA ». Le communiqué rendu public par la direction de l’entreprise de transport urbain créée en 2001 par l’actuel ministre des Transports annonce une augmentation considérable de ses tarifs de l’ordre de 50 F.CFA, soit 33% par rapport au tarif pratiqué depuis la dernière augmentation en 2017.
Quoique l’entreprise n’ait pas jugé utile d’expliquer au public cette augmentation de son tarif, des analystes estiment qu’elle devrait lui permettre de faire face à ses charges. Un “prétexte” qui ne tient pas debout selon une frange importante de l’opinion qui a la prétention d’être dans le secret des caisses de l’entreprise. Pour celle-ci, « avec sa centaine de bus au moins transportant quotidiennement un nombre de clients largement au-dessus du demi million, la Socatur pourrait aussi bien renouveler plus de la moitié de son parc automobile si besoin en était, ou faire face à la l’augmentation redoutée du prix du carburant sans avoir besoin de mettre davantage en difficulté ses usagers qui se recrutent sinon tous, du moins dans leur immense majorité, parmi les plus démunis. ».
« Il est probable que jouissant du statut de ministre de la République, il ait trouvé bénéfique d’augmenter le tarif des prestations de son entreprise sans en référer à qui que ce soit, sachant que dans ce régime où les gens se tiennent littéralement, son collègue du commerce ne saurait trop lui tenir rigueur de cette écart à la norme des augmentations de prix », argue à son tour -sur fond de procès d’intention- un leader syndical du secteur des transports à Douala, qui ajoute que « c’est la conséquence catastrophique du discours de fin d’année de Biya qui a préparé les esprits à subir la cherté du coût de la vie, la majorité des produits de consommation ayant forcément un lien avec le pétrole ».
« Il est probable que jouissant du statut de ministre de la République, il ait trouvé bénéfique d’augmenter le tarif des prestations de son entreprise sans en référer à qui que ce soit, sachant que dans ce régime où les gens se tiennent littéralement, son collègue du commerce ne saurait trop lui tenir rigueur de cette écart à la norme des augmentations de prix »
Leader syndical (anonymat requis)
Une chose est indiscutable, en anticipant sur l’enchérissement à venir du coût de la vie, ceux qui ont décidé de l’augmentation des tarifs des prestations de la Socatur viennent de prouver qu’ils sont les meilleurs élèves de Biya pour ce qui est de rendre la vie difficile aux Camerounais. Une exemplarité à … “SALUER”!