Cette question de conscience à l’intention des crypto tribalistes qui écument l’environnement politico-social et médiatique du Cameroun est de l’ancien chef du desk du journal Le Messager à Yaoundé. Perspicace comme à son habitude, notre confrère Venant Mboua moque ici les spécialistes de l’ethnocentrisme qui ont embouché depuis quelques semaines les trompettes du rappel des troupes tribales pour venir à la rescousse du « frère béti » en danger, pas à cause de ses rapines réelles ou présumées qui font tant grincer les serrures du trésor public, avec des complicités endogènes, mais du fait de la haine, de la jalousie, bref, de la « mauvaiseté » de ces “sans cœur” de Bamilékons, bouc-émissaires de fortune au pays des animaux malades de la peste depuis Jean Lamberton jusqu’à… nos jours, qui doivent toujours endosser la paternité de tout ce qui arrive de mauvais au Cameroun.
Si le journaliste se surprend à constater, en chœur avec ceux qui ont réussi l’indicible exploit de découvrir les origines des problèmes d’Amougou Belinga qu’ « Il semble que les Bamiléké veulent ruiner Amougou Belinga parce qu’il est devenu milliardaire avec l’argent de l’État comme eux. Tout pour eux, rien pour les autres », il n’en pose pas moins la question de savoir si «Ngoh Ngoh que Amougou dit combattre est-il aussi un gars Dschang ou Mbouda ? Les Betis qu’il traitait publiquement de jaloux de aigris envieux paresseux et tous les autres noms d’oiseaux que j’ai oubliés sont-ils aussi des milliardaires sur le budget de l’État qui veulent sa mort? Avec quel Bamiléké cet Amougou est déjà allé en procès, sauf si Madame Mvogo des impôts, Ernest Obama, Jacques Blaise Mvie, David Eboutou, etc., étaient de bons bami du centre et du Sud? ».