Après cinq ans à la tête du Ministère des Mines de l’Industrie et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke a tiré sa révérence de manière quasi-inattendue le week-end dernier après avoir enchaîné deux audiences durant la même journée. Cameroonvoice a appris que le membre du gouvernement a ensuite pris part à une rencontre avec les ressortissants de la Kadey (département de la région de l’Est dont est originaire le défunt ministre), en vue d’une concertation pour les sénatoriales annoncées pour le 12 mars prochain.
Le ministre Gabriel Dodo Ndoke aurait été empoisonné durant cette entrevue politique selon des sources concordantes. Une hypothèse fortement corroborée par le corps médical sur la dépouille du disparu. Aucune autorité judiciaire n’a pris les devants pour élucider les faits fortement relayés dans les réseaux sociaux. Cette Justice qui s’était auto saisie dans l’affaire d’une jeune camerounaise aux meurs relâchées, la sulfureuse Cynthia Fiangan.

Selon la procédure habituelle, les bureaux du Ministre Gabriel Dodo Ndoke ont été scellés…. Le Quotidien bilingue Cameroon Tribune s’est contenté d’une insignifiante annonce en pied de une sur la mort du membre du gouvernement. Et puis, rien de plus. Aucun message du président Paul Biya, qui enchaîne pourtant des décrets nommant des responsables dans plusieurs domaines. Lui qui est prompt à adresser ses condoléances pour les morts de personnalités de l’extérieur.
Aucun message à l’endroit de ce ministre qui, à son corps défendant, avait durant son magistère pris fait et cause pour la défense des idéaux du très controversé régime Biya. En témoigne la fameuse affaire Sinosteel. Silence Radio également de la part du premier ministre Joseph Dion Nguté, le patron d’un gouvernement qui a perdu un membre. Aucun message également de la part du Ministre de la Communication en hommage à Gabriel Dodo Ndoke.
René Emmanuel Sadi a pourtant été très alerte pour communiquer relativement à la mort du journaliste Martinez Zogo confirmée après celle de son homologue et concernant la médiation annoncée du Canada au Cameroun, rejetée par le Cameroun. Pour l’opposant Cabral Libii, on a clairement touché le fond et tous les ministres devaient prendre conscience de la considération qui leur sera réservée à leur mort. Il en est de même de la population qui vit désormais dans un vent d’impunité affirmée.