4 minutes et 22 secondes suffisent à Valsero pour dans un premier temps rappeler le calvaire infligé à Martinez Zogo après son enlèvement le 17 janvier 2023. “Ils lui ont coupé la langue…éclaté les yeux…arraché les ongles…ils lui ont coupé les doigts…Il lui ont planté un fer dans l’anus pour qu’il crève comme un chien dans la merde (…)”, rappelle tristement en musique Valsero.
Et de se demander à maintes reprises “qui sera le prochain à connaitre la mort dans des conditions effroyables ?”, surtout dans un contexte où la peur est répandue par un régime qui s’est arrogé le droit de faire du mal et d’ôter la vie à tous ceux qui osent sortir du silence.
Qui sera le prochain à subir impunément un traitement aussi inhumain dans un pays où existe la justice ? Il est accompagné dans cette réflexion par de nombreuses personnalités horrifiées par ce meurtre crapuleux. On remarque l’animateur Claudy Siar, le journaliste Jules Domche, les artistes musiciens Salatiel, Ko-c et bien d’autres qui martèlent la même interrogation.
De manière sibylline, le rappeur camerounais souhaite que personne ne soit le prochain. Valsero dit avoir la foi en son peuple et a la conviction qu’il est prêt à dire non à ce fâcheux destin “ne laissons pas le mal gagner, le peuple est toujours plus fort, ça forge un peuple de batailler, la liberté est au bout de l’effort.” tonne Valsero.
Une manière pour lui d’inviter ses compères à mener leur combat pour s’opposer à une telle cruauté. Un hommage au journaliste Martinez Zogo qui en rappelle bien d’autres avec la même invit.