Les propos jugés racistes du président tunisien Kaïs Saiëd ont donné le ton d’une série de violences spectaculaires visant des ressortissants de l’Afrique subsaharienne, la position du président tunisien impose certainement des actions d’envergure.
Des semaines après sa bourde, Kaïs Saiëd est téméraire. Il ne reconnait pas toujours le côté raciste de ses propos, alors que les montées de colère et les scènes de violence parlent d’eux-mêmes. A son corps défendant l’homme d’état estime que ses propos ont été détournés de leur sens. Mais il enfonce, il laisse penser que son pays n’est pas en Afrique en qualifiant les ressortissants noires dans son pays d’Africains.
Ce déni suffi selon de nombreux observateurs pour que l’Union africaine monte au créneaux. Mieux, que l’organisation prenne ses responsabilités pour écarter la Tunisie de l’Union africaine, vu qu’elle ne s’y reconnaît pas. « Dans ma famille j’ai des gens qui sont mariés à des africains »,a rassuré Kaïs Saiëd pour marquer son ouverture.
Les Tunisiens ne sont pas des Africains monsieur le président de l’Union Africaine. Sont-ils des Européens ? Rien de moins sûr lorsqu’on sait qu’ils sont loin d’être reconnus comme telle. Plus loin, ils ne sont pas le modèle achevé du pays arabo musulman qu’ils veulent être.
Rien n’y fait,Kaïs Saiëd poursuit son “projet européen”. C’est ainsi que le président tunisien a décidé jeudi la dissolution prochaine des conseils municipaux, considérés comme un acquis important de la jeune démocratie tunisienne après la Révolution de 2011.
Dans un communiqué sur la situation en Tunisie, le président de la commission de l’Union africaine s’était contenté de condamner les violences et d’inviter les pays membres de l’Union à se réserver des propos racistes.
