De manière simple, le plus petit employé au Cameroun doit dorénavant toucher 41875f s’il est recruté à l’État par exemple. S’il est recruté dans le secteur primaire, par exemple une entreprise agricole c’est 45000f. Pour les autres secteurs secondaires et tertiaires, le plus petit employé doit toucher 60.000f. Donc à partir du moment où le décret est publié, il abroge les dispositions antérieures de 2014 avec effet non rétroactif.
Ceux qui vont recruter dès ce mercredi 22 mars 2023, dans l’un des secteurs sus-cités devront respecter ces minimums de salaire. Donc, les acteurs publics et privés qui paieront encore les femmes de ménage à moins de 60000f seront hors la loi. Si l’Etat lui-même recrute un employé à moins de 41 875f, il sera hors la loi. Si vous recrutez un employé dans votre ferme agricole et vous lui donnez moins de 45000f, vous êtes hors la loi. Mais, maintenant allons-y voir si ce sera respecté.
L’Etat peut-il veiller au respect de ce SMIG? Le rôle du Ministère du travail est engagé pour y veiller. En plus, les employés eux-mêmes doivent maîtriser ces textes et les évoquer lors de la négociation des contrats… pour éviter d’être dupés.
Il reste que dans d’autres pays le SMIG est bien plus élevé pour le seul cas de certains pays de la CEMAC. L’Etat fixe ces montants en fonction de son budget et des revenus de certaines entreprises, mais le débat reste.
Le SMIG ne mérite pas ces montants avec la crise inflationniste actuelle. Car, ce SMIG ne peut permettre de résister au coefficient budgétaire de certains besoins des ménages. Le loyer, le transport, la nutrition, la santé, l’éducation des enfants, l’eau, l’électricité et autres…. sont des variables du coefficient budgétaire des ménages qui doivent être satisfaites, mais avec ce SMIG, ce sera compliqué…

Dr ONGUENE ATEBA
-Economiste
-Logisticien des transports / Expert en douane et transit