C’est une sortie pour le moins inattendue. L’activiste panafricain réagissait sur le sujet “Le néocolonialisme de l’occident, comment empêcher l’histoire de se répéter ?” . Il commence par souligner que le néocolonialisme ne peut pas se résumer à une seule zone géographique. “Le néocolonialisme est un problème mondial” , rappelle Kemi Seba. A côté du néocolonialisme occidental qu’il qualifie de “problème numéro 1 de la planète que nous combattons viscéralement”, il y a aussi d’autres formes dont on ne parle pas suffisamment à lui en croire.
Elles sont autant problématiques pour les Africains souverainistes comme lui. On peut mieux comprendre sa volonté de faire parler du néocolonialisme dans sa globalité. Devant les deux blocs qui s’affrontent au 20e siècle, Kemi Seba regrette la victoire du Capitalisme sur le Communisme avec la chute du mur de Berlin.
Le néolibéralisme a le vent en poupe dans un camp comme dans l’autre. Entre ceux qui prônent un monde unipolaire et ceux qui prônent un monde multipolaire, l’Afrique se retrouve au milieu. Piégée par les bases militaires, les ONG entre autres manœuvres pour corrompre les présidents africains sous le prisme de ses relations avec l’occident, il est évident que l’Afrique doit nécessairement se départir de cette oppression à peine voilée. “Cela ne signifie pas que les Africains veulent changer un colon par un autre.”, prévient Kemi Seba.
Il reconnaît les multiples efforts de la Chine en faveur du continent. “Mais il y a parfois aussi des dérives sur le terrain du néocolonialisme, des dérives sur le terrain du comportement vis-à-vis des populations africaines. On ne peut pas parler de volonté de souveraineté, si on dénonçait les maux quels qu’ils soient qui minent nos populations”, dénonce Kemi Seba.
Parlant de la Russie, il reconnaît également les efforts multiformes envers les populations africaines. Mais il pointe également des dérives dans le cadre de ce partenariat notamment en RCA. S’il sait que sa prise de parole surprend plus d’un, en tant que mendiant de la souveraineté il a conclu q’“une amitié s’appuie sur la sincérité. Et si nous voulons lutter contre l’impérialisme sous toutes ses formes. Nous devons appliquer le principe de la réelle réciprocité”, a lancé Kemi Seba.
C’est aux côtés de sa sœur Nathalie Yamb, Kemi Seba, devant les autorités russes ainsi que 40 délégations parlementaires africaines, a rappelé aux russes et aux chinois que la nouvelle génération africaine n’acceptera plus jamais qu’un pays tente de les coloniser , y compris la Chine ou la Russie.