Kevin McCarthy annonce que les républicains de la Chambre des représentants vont ouvrir une enquête sur la destitution du Président américain Joe Biden.
Une enquête sans relâche
Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (R-Calif), a annoncé que la Chambre allait ouvrir une enquête formelle de destitution à l’encontre du président Joe Biden, intensifiant ainsi l’enquête républicaine qui a débuté en janvier 2023.
Les commissions de la Chambre des représentants chargées de la justice, de la surveillance et des voies et moyens mèneront l’enquête après des mois d’investigation sur M. Biden, que les républicains accusent d’avoir bénéficié des relations d’affaires de son fils Hunter Biden. Punchbowl News a été le premier à rapporter les projets de M. McCarthy.
« Aujourd’hui, j’ordonne à notre commission parlementaire d’ouvrir une enquête formelle de destitution du président Joe Biden », a déclaré M. McCarthy lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 12 septembre 2023. Et de marteler que « Cette étape logique permettra à nos commissions de rassembler tous les faits et toutes les réponses pour le public américain. ».
L’annonce de M. McCarthy signifie que la Chambre des représentants va procéder à une enquête sur la destitution de M. Biden sans procéder à un vote formel à la Chambre des représentants. Les législateurs modérés du Parti républicain du Canada se sont montrés réticents à l’idée de se précipiter dans ce processus, et les républicains ne disposent que d’une majorité de quatre sièges à la Chambre des représentants. Il n’est pas certain qu’un vote sur l’enquête recueille les 218 voix nécessaires dans la chambre basse ; mais cela reste une éventualité.
« Je suis tout à fait favorable à l’idée d’enquêter et de voir s’il y a eu des actes répréhensibles, mais il y a beaucoup de fumée. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de feu quand il s’agit de Joe Biden lui-même », a déclaré Don Bacon lors d’une interview en août.
Les républicains de la Chambre des représentants ont affirmé, sans preuve substantielle, que M. Biden avait bénéficié financièrement des transactions de son fils à l’étranger. M. McCarthy a déjà évoqué la possibilité d’une enquête sur la destitution de M. Biden, arguant que cela donnerait aux républicains de la Chambre des représentants davantage de pouvoir de contrôle pour enquêter sur le président.
Sans espoirs ?
« Les enquêtes menées par le parti démocrate de la Chambre des représentants n’ont révélé aucune preuve d’actes répréhensibles de la part du président Biden » a déclaré Ian Sams, porte-parole de la Maison-Blanche chargé de la surveillance et des enquêtes, sur le réseau social Twitter. « En fait, leurs propres témoins l’ont affirmé et leurs propres documents n’ont révélé aucun lien avec le président des Etats-Unis », a-t-il indiqué.
Cette dernière mesure intervient alors que M. McCarthy tente de rallier les conservateurs les plus intransigeants de son groupe parlementaire pour qu’ils soutiennent un plan visant à maintenir le financement du gouvernement – et des enquêtes sur les Biden – au-delà du 30 septembre. La Chambre n’a que 11 jours ouvrables pour éviter une fermeture du gouvernement. Avec une enquête de destitution en cours, il n’est pas certain que les législateurs aient suffisamment de temps pour financer le gouvernement.
« L’ouverture d’une procédure de mise en accusation malgré l’absence de preuves d’actes répréhensibles de la part du Président des Etats unis n’est que de la chair à canon pour l’extrême droite, afin qu’elle puisse continuer à l’attaquer sans fondement », a déclaré M. Sams. M. McCarthy, qui a dû affronter 15 tours de scrutin pour devenir président de la Chambre des représentants en janvier, est confronté à des pressions et à des menaces de destitution de la part de certains membres républicains de la Chambre des représentants qui sont toujours furieux qu’il ait négocié avec M. Biden pour éviter une crise liée à la limite de la dette. Ces membres, parmi les plus conservateurs de la Chambre, ont réclamé une enquête de destitution bien avant que les projets de M. McCarthy ne soient connus.
