Epoustouflant exercice d’hypocrisie que celui auquel s’est livré le président ivoirien à l’occasion des vœux à la presse le 30 janvier dernier, en évoquant avec ringardise ses relations avec son prédécesseur Laurent Gbagbo. .
L’ancien chef de guerre arrivé à la tête de la Cote d’Ivoire dans le fracas des bombes françaises déversées sur ses compatriotes sous le couvert onusien de l’ONUCI recevait la communauté des hommes et femmes de médias le 30 janvier dernier, quand un journaliste un peu plus curieux qu’à son tour, a osé à son intention, la question de savoir, si le parachuté d’Abidjan et la victime de ses appétits gargantuesques de pouvoir aujourd’hui exilé en Belgique après un séjour en déportation à la Haye qui a duré huit ans, s’étaient adressés la parole depuis le temps que ça dure.
La réponse du Tartufe coincé d’Abidjan au journaliste a été articulée avec une condescendance nauséeuse autour de ce que devait faire celui qui lui a permis d’être candidat à une élection présidentielle en Cote d’Ivoire, mais qu’il a humilié en mondovision un certain 11 avril 2011, mais nullement autour de ce que lui, “l’ainé” devait faire pour rendre la situation moins tendue entre eux deux et par ricochet, entre leurs partisans :
Alassane Ouattara qui évoque les traditions humaines et la décence –hommage du vice à la vertu- a omis volontairement de dire aux journalistes qu’un dialogue formel entre l’ancien leader socialiste et lui relève pour l’instant de l’impossibilité catégorique, puisque des avocats (de l’Etat ivoirien)commis par lui sont aux trousses de Gbagbo pour l’empêcher recouvrer sa liberté confisquée par la justice internationale des vainqueurs de guerre civile, qui, quoique convaincue de son innocence par rapport aux crimes contre l’humanité et de guerre dont il fut un temps accusé, le maintient dans les rets.
Avec un tel non dit et bien d’autres sous-jacents telle que la condamnation à une lourde peine d’emprisonnement du ministre Charles Blé Goudé dont le véritable crime est d’avoir été un soutien pour Laurent Gbagbo contre la coalition franco-ouattaro-soroienne à une époque, inutile de relever que le coup de la drague condescendante du “grand frère” irresponsable qui fait déloger son “cadet” par les chars et kalachnikovs franco-ONUciens de Nicolas Sarkozy et Ban Ki-Moon, avant de le faire déporter et détenir à Scheveningen, non sans mettre aux arrêts son épouse Simone et son fils Michel n’avaient aucune chance de prospérer.
Quel pharisaïsme !