Ancien et dernier Premier ministre du régime de l’ancien président Ange-Félix Patassé, Martin Ziguélé, était arrivé quatrième au premier tour de l’élection présidentielle de 2015-2016, puis, au deuxième tour, avait soutenu le candidat indépendant Faustin-Archange Touadéra. En 2020, il est un des seize candidats déterminés à déloger du Palais de la Renaissance de Bangui, le Professeur de Mathématiques qui lui aussi, brigue sa succession.
Vieux routier de la scène politique centrafricaine où il est considéré comme l’héritier de Patassé (chassé du pouvoir en 2003 par le Général rebelle François Bozize, lui aussi poussé à la sortie dix ans plus tard par le rebelle Michel Djotodia et sa Séléka), Martin Ziguele espère être, au soir du 27 décembre 2020 ou, le cas échéant, à l’issue du 2ème tour qui devrait avoir lieu le 14 février 2021, celui sur qui se sera porté le choix de la majorité des quelque 1,8 millions d’électeurs dont ses adversaires et lui sollicitent les voix.
Le cheval de bataille du candidat du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, fondé en 1979 par des opposants au régime Bokassa et dont la direction hors du pays fut confié à un ancien Premier ministre de l’impérial tyran sanguinaire, Ange-félix Patassé), “la réconciliation des Centrafricains”.
Dans une interview qu’il a accordée jeudi à nos confrères de la radio internationale allemande Deutsche Welle, qui a déjà manqué par trois fois de s’asseoir sur le siège le plus convoité de la République de Centrafrique (deux fois face à François Bozize et lors de la présidentielle de 2015-2016, affirme vouloir « mettre au service de ses compatriotes l’expérience de la gestion de la chose publique du Mouvement de libération du peuple centrafricain ».
Pour cela, il n’en espère pas moins mobiliser ses compatriotes autour du projet de société de son parti, dans l’optique d’aider la République centrafricaine à sortir de l’ornière.
L’ancien chef du gouvernement sous Patassé explique que son pays est en proie à une crise politique et sécuritaire qui a sapé les fondements de l’État et hypothèque dangereusement son avenir.