Le jeudi 14 janvier, l’Ouganda se dirigera vers les urnes pour élire son nouveau président. Après une campagne électorale plutôt violente, notamment sur les réseaux sociaux, les différents camps continuent de rivaliser de ruse pour promouvoir leurs candidats.
Facebook a fermé, ces derniers jours, plusieurs comptes de responsables gouvernementaux ougandais. Le réseau social a accusé ces personnalités d’interférence dans le débat public dans le cadre des élections présidentielles du 14 janvier prochain.
La campagne électorale avait donné lieu à de nombreuses altercations, notamment sur les réseaux sociaux. Les comptes fermés par Facebook étaient liés à un réseau de faux comptes et de fausses pages ayant un « comportement inauthentique coordonné ».
« Ce mois-ci, nous avons fermé un réseau de comptes et de pages en Ouganda qui étaient impliqués dans un “comportement inauthentique coordonné” visant à influer sur le débat public en amont de l’élection. Ils utilisaient de faux comptes ou des comptes dupliqués pour gérer des pages, commenter le contenu d’autres personnes. Ils se faisaient passer pour des utilisateurs, partageaient des contenus dans des groupes pour les faire apparaître plus populaires qu’ils n’étaient », a déclaré Kezia Anim-Addo, la responsable de la communication de Facebook pour l’Afrique subsaharienne.
« Etant donné l’imminence de l’élection en Ouganda, nous avons réagi rapidement pour enquêter et faire tomber ce réseau. Nous avons découvert que ce réseau était lié au Groupe d’interaction des citoyens avec le gouvernement du ministère de l’Information ougandais », a expliqué Facebook.
La majorité des comptes supprimés appartient donc à des personnalités liées au ministère de l’Information. Don Wanyama, le conseiller en communication du président Yoweri Museveni, dont le compte a également été supprimé par Facebook, a accusé l’entreprise américaine de vouloir influencer le scrutin.
Quoi qu’il en soit, la décision de Facebook relancera le débat sur la capacité d’influence des réseaux sociaux dans les débats publics.