Convoqué par le Comandant de l’armée communicationnelle du Cameroun, René Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du régime, le Conseil de guerre en vue de donner la réplique au Parlement Européen a commencé lundi sur les chapeaux de roue, avant de ricocher dangereusement sur une bourde ministérielle illustrative de l’étourderie panique dans laquelle se trouve le leadership “wonderfulkistanais” depuis qu’allant à l’encontre du suffrage populaire (même faussé, tripatouillé et détourné), du bon sens et de la logique qui l’en avaient proprement congédié (ou libéré) il a fait main basse sur le pouvoir.
C’est ainsi qu’après avoir pris acte pour le compte du gouvernement camerounais de la résolution du parlement européen adopté sur le Cameroun, et énuméré quelques points saillants de cette résolution qui selon lui « dépeint littéralement la situation sociopolitique du Cameroun en faisant abstraction de toutes les mesures idoines prises par les autorités de l’Etat… », René Emmanuel Sadi qui savait pertinemment que les mots qui s’envolaient de ses lèvres pour atterrir dans les oreilles des pauvres journalistes étaient l’exact contraire de ce à quoi il pensait s’est fait fourcher la langue : « Le gouvernement camerounais s’élève radicalement contre cette résolution du Parlement Africain …» Bouououoummmm ! Un silence explosif envahit la salle. René sadi venait de dire le fond de sa pensée, qui est aussi le fond de la pensée de la majorité des Camerounais : toujours dire le contraire de ce que l’on pense, pour ne pas finir comme Maurice Kamto ses alliés et militants, dans un camp de torture du SED ou du GSO ou dans un laboratoire pour test de recette d’humiliation grandeur nature à la PJ ou à la SEMIL, obligé de montrer … anus vierge comme d’autres montrent patte blanche, afin de rassurer la sécurocratie régnante que vous ne transportez pas dans le trou du c…. du matériel pour Hiroshima et Nagasaki.
En effet, seul le Parlement panafricain parce que dirigé par un proche du dictateur camerounais Paul Biya, un certain Roger Nkodo Dang, député du Rdpc –parti au pouvoir au Cameroun- jusqu’à son élection en mai 2015 à la tête de cette instance, n’a pas encore réagi dans le sens de faire le constat de la mauvaise foi du régime quant à toute démarche pertinente pouvant être raisonnablement créditée d’une intention d’œuvrer pour la paix.
Au contraire, le sieur Nkodo Dang, patron du Parlement Panafricain, pendant africain du Parlement Européen, qui a réagi lundi en publiant une tribune libre dans le quotidien camerounais Mutations, a beau se frotter les yeux, tout ce qu’il a pu voir dans la résolution en 11 points du Parlement Européen, c’est « Deux points me reviennent à l’esprit en lisant la résolution. Le premier point, c’est la déstabilisation d’un pays du continent africain, je pense qu’il s’agit du Cameroun. Le second point, c’est le problème de l’homosexualité et le lesbianisme qui reviennent dans la résolution du Parlement Européen ».
Voilà ! Le parlement européen veut déstabiliser ce pays cher à Monsieur Nkodo Dang en conseillant aux dirigeants d’arrêter d’incendier les maison, champs, hôpitaux, écoles, marchés … et d’assassiner des familles entières en zones anglophones, servant ainsi d’exemples à des groupuscules de gangsters qui, sous prétexte de défendre la cause d’une minorité anglophone marginalisée et opprimée, se livre plus qu’à son tour à des actions de sauvagerie (meurtres, enlèvements, rackets, rançonnement des populations étouffant déjà sous le poids d’une malvie qui ne fait que s’accentuer.
Le parlement Européen veut déstabiliser notre beau pays le Cameroun en demandant la libération des citoyens privés de leur liberté depuis trois mois sur la base d’un mandat de perquisition pour avoir simplement fait de l’exercice physique : c’est-à-dire marcher, marcher qui plus est dans un pays qui a besoin de jambes rodées pour atteindre l’émergence qui se trouve au très fuyant horizon 2035.
Le Parlement Européen est en pleine action de déstabilisation du Cameroun pour avoir critiqué la loi hypocrite qui pénalise l’homosexualité dans un pays où il se raconte ouvertement qu’au nom du “magico-anal”, les gouvernants conditionnent officieusement les recrutements de certaines catégories de personnes dans certains milieux professionnels ou autres par l’acceptation des postulants de se faire sodomiser par des responsables des administrations publiques ayant qualité de pourvoyeurs de l’emploi ou de la facilité souhaité.
Le parlement européen déstabilise gravement le Cameroun en recommandant à des bienpensants qui n’ont pas encore expliqué quand et comment ils ont passé l’examen d’entrée dans le cercle de l’hétérosexualité, de coller la paix à ceux qui trouvent leur bonheur dans cette orientation sexuelle dite contrenature qu’est l’homosexualité, laquelle ne s’explique pas autrement que par une réponse mentale et physique à un besoin physiologique et psychologique personnel, rien à voir avec les crimes économiques monstrueux commis depuis le plus haut sommet de l’Etat jusqu’au vigile posté devant un service public qui vous fait payer en espèces sonnantes et trébuchantes sa réponse au « bonjour » gratuit de l’usager ou au prix fort l’adresse d’une audience qu’il peut empêcher d’arriver à bon port tant que l’usager ne lui a pas graissé la patte.
Et René Sadi ne pouvait pas rester insensible au long silence hypocrite de l’organe parlementaire panafricain, soudainement rompu par une prise de parole fourbe et intéressée de son président qui, la caque sentant toujours le hareng préfère prendre le contrepied du parlement européen.
Sadique, René Emmanuel l’a fait, convaincu que quoiqu’on dise, son Conseil de guerre finira par s’aplatir comme un pétard mouillé devant l’indéniable évidence : le régime Biya qui a transformé le Cameroun en un véritable enfer ne parle plus la même langue que les Camerounais : quand ceux-ci geignent, gémissent et grincent des dents, ce régime, Sadi…que, croit entendre la clameur d’un peuple exultant de félicité.
Il fallait être Sadi…que pour le dire sans en avoir l’air. La preuve, La Conférence de Sadi se tenait dans une salle où ne se trouvait nulle part l’emblème du Cameroun, mais où trônait en bonne place un portrait de Paul Biya. Comme quoi, le ministre René qui veut assister à l’avènement d’un Cameroun « rené » de ses cendres, prendrait un malin plaisir d’un Emmanuel (Dieu avec nous, Camerounais muselés et effrayés) Sadi(que) déterminé à rendre Biya fou pour le perdre. Enlever les emblèmes nationaux d’un pays qui répond officiellement aux ingérences d’un groupuscule de pays européens IN-GE-RENTS et ne placer que le portrait au mur du président du pays, n’est-ce pas rendre celui-ci mégalomane, et le pousser à sa perte, puisque confirmant de toutes les manières l’idée du pouvoir personnel, autoritaire et autocratique que se font de lui les peuples évolués du monde ?
Ah Sadi(que) !, bienvenue dans l’opposition insidieuse.