Accusés de propager le “virus de Wuhan” dans son pays d’origine, des Africains ostracisés en Chine

Pauvre Afrique ! Elle a beau regorger de toutes les ressources naturelles dont la terre a besoin, nul n’est fichu de la respecter. Tous ceux qui lui imposent son amitié ne le font qu’avec perfidie. Pressés de lui forcer la main, ils l’étouffent de leur grande appétence dès qu’elle leur ouvre ses bras… et ses entrailles, plus qu’ils ne l’étreignent d’amitié.

La faute bien sûr aux dirigeants du continent “berceau de l’humanité”, qui n’ont de cesse de chanter que leurs pays sont trop jeunes pour aspirer au niveau de développement des pays des autres continents qui étaient au même niveau socioéconomique qu’eux il y a quelques décennies, et qui pour cela ne font rien pour hisser les « nations » héritée de la colonisation au diapason des nations civilisées ou refusent carrément de le faire, plus prompt qu’à leur tour à revendiquer l’amitié des puissances X, Y ou Z qu’ils imaginent comme une inaltérable soupape de sécurité pour leurs satrapies.

« J’ai le soutien de la France », entendra-t-on dire le chef d’un tel régime à la tête d’un pays africain,  tandis que l’autre se prévaudra des sympathies russes ou chinoises pour clamer son invulnérabilité. En  se refugiant ainsi facilement derrière leurs exploiteurs, les Etats africains, prises en les personnes de leurs chefs et autres dirigeants à divers ont oublié de travailler dans le sens des aspirations de leurs peuples au développement, à l’émergence, à la prospérité, à l’indépendance et à la grandeur. Avec tout ce qui va et vient avec : l’éducation, la santé, l’industrie, et le tandem démocratie-armement.   

Pour avoir manqué ces rendez vous, ou pour s’être paresseusement endormi sur la trompeuse certitude de « l’aide » que le monde dit « civilisé » (aussi bien d’Occident que d’Orient, du Nord comme du Sud)  lui apportait en emportant « amicalement » en échange toutes ces « inutiles antiquités » couvertes de boue dont regorge notamment son sous-sol (pétrole, diamant, cobalt, uranium, gaz…) et autres non moins ragoutants produits du sol (café, cacao, banane, manioc, bois…) ainsi que les terres encore arables malgré la destruction en pleine perpétration de son écosystème) et, pour ne rien oublier, une ressource humaine corvéable à merci et totalement soucieuse de faire bonne impression devant les blancs, les jaunes, les rouges et autres pâles et  ternes qui ont le mérite originel  de ne pas être noirs. 

Petite illustration situationnelle de ces dernières saisons sèches et blanches. Blasés par la morgue démonstrative des Français et des Américains qui les enfourchent depuis des décennies sans se donner la peine de  quérir leur consentement, les Africains ont opté depuis un peu plus de deux décennies, et plus particulièrement pour les manières doucereusement soyeuses des Chinois et hypocritement veloutées des Russes nimbées à tous les coups du mielleux paradigme du gagnant-gagnant,  du Win- Win, traduit quant à lui par la promesse illusoire du « TRANSFERT DES TECHNOLOGIES » chinois et du soutien militaire russe aux dictatures tropicales.

Toutes choses qui n’ont servi qu’aux “présidents-fondateurs” des semblants de républiques d’Afrique dont la survie semble consubstantiellement liée à la mise à l’étroit de leurs peuples… honnis :

  • Dans certaines satrapies africaines, le soutien militaire russe a servi à tenir en respect les opposants poussés au désespoir de la rébellion armée par l’autisme de dirigeants totalitaires et leurs éventuels soutiens occidentaux.

Mais très souvent, les “amis russes” alliés aux dictatures tropicales n’ont d’adversaires que des forces démocratiques se battant en solitaires contre les dictatures des pays désertés par les Occidentaux très calculateurs (Américains, Français, et Britanniques principalement) qui ne veulent pas prendre le risque des confrontations avec les Russes –des garçons comme eux, si l’on peut dire ainsi-  sur des théâtres africains, tant que ça ne vaut pas la peine, puisqu’ils ont ponctionné les ressources du Continent pendant plus de 40 ans et croient n’en avoir plus rien laissé.

Compte tenu des motivations et des enjeux de la présence en Afrique du “Grand Ours”, il est facile de déduire que la Russie n’est pas plus l’ami de l’Afrique que l’axe Ouest-Nordiste constitué par les Etats-Unis à l’Ouest de la planète et les pays de l’Europe de l’Ouest au Nord de la Terre.

  • Puis, la Chine. Pays qui a fait plus de promesses de partenariats “gagnant-gagnant” à ses partenaires africains et autres, mais Africains surtout. Et pour ne rien laisser inachevé, le “transfert des technologies” par-dessus le marché !  Partenariats à aller signer en marchant sur « la route de la soie » pour ne pas que les partenaires africains réalisent combien la route qui sépare l’objectif de son atteinte était long et truffé d’obstacles insurmontables ; tout ceci avec les hanches ceintes d’une grosse « ceinture de la soie », question que les Africains ne réalisent pas le drame avant d’avoir le corps rompu, coupé en deux, le tronc détaché de la région lombaire au niveau de la hanche.  

C’est ainsi que la Chine a réussi à faire mieux en termes de transfert des technologies en Afrique ces dernières années en important ses vendeuses de beignets de riz, ses vendeuses d’arachides, de babouches dorées qui se détériorent aussitôt qu’on les a mises, de téléphones toc dont les batteries implosent à vue d’œil et dès la première semaine, qu’importe que l’usager ait respecté ou pas les consignes de première charge, et comme si cela ne suffisait pas, ses soyeuses et cependant “jacassantes” prostituées  et ses vendeurs de drogue, rebuts des  “Chinatowns” des grands pays européens et américains,  si rapidement reproduits dans les grandes métropoles d’Afrique et assimilées aussitôt qu’ils y ont échoué, qu’aujourd’hui, on parle de l’addiction des jeunes adolescents Africains à l’ecstasy, à la scopolamine, au tramol, comme si l’on parlait d’un caprice passager d’enfant. Or les assassins d’aujourd’hui dans les lycées et collèges sont des ados, et il ne serait pas déraisonnable de craindre que les tueurs en série d’Afrique se recrutent dans cette catégorie de jeunes et vulnérables personnes. Ce qui nous semblait si lointain, si américain, si européen, si… cinématographique… est dans  nos maisons. C’est le transfert de la technologie du mal

#ctaText??#  Quel pays de l’OTAN n’a pas de troupes en Ukraine ? Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada et la Pologne en ont déjà (American Conservative)

Facilement reconnaissables par leur physique, les Chinois ne participent pas directement, personnellement, aux actions de répression sur le terrain dans les pays africains où elle est en soyeux partenariat avec les dirigeants. Mais elle leur fait partager l’expérience de la cruauté du massacre de la Place Tienanmen à Pékin en 1989 qui fit environ 3.000 morts en deux mois.

Voilà comment, prenant de la graine, des régimes africains, ont pu réussir à modifier les Constitutions des pays pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats, sans se voir opposer des révoltes populaires à la hauteur de leur affront. Tout le monde est généralement contre ce type de coup d’Etat constitutionnel, mais dans les pays où l’implication de la Chine aux côtés des régimes est très prononcée, nul ne veut être le premier à tomber sous les balles et les chars déployés dans les rues par des pouvoirs en place, qui emploient (pour actionner ces importants arsenaux), de jeunes recrues généralement choisies sur la base de leur proximité tribale avec “le chef”, et auxquelles des “créatures” des Néron à la tête des pays africains ont souvent lavé, délavé et défraichi  le cerveau avec des notions idéologiquement stupides et criminelles  de « socle granitique » du pouvoir et autre « impératif d’empêcher que le pouvoir n’échoue entre les mains des ressortissants des ethnies talibanes et ennemies ».  

A priori, le comportement de ces peuples peut paraitre absurde, tant il est vrai qu’aucun prix n’est jamais trop élevé pour arracher la liberté, mais a posteriori, l’attentisme prudentiel se comprend du fait que  s’inspirant du paradigme chinois, les régimes en partenariat avec l’Empire du Milieu ont convaincu leurs peuples qu’ils sont l’Etat sacré, et pour cette raison, si insusceptible de remise en cause qu’ils peuvent les écraser jusqu’au dernier des citoyens pour que soient préservées l’”intégrité et la solidité des Institutions”, ainsi que “l’unité et l’indivisibilité”  des Etats contre les “agendas cachés” des revendications corporatistes à connotation linguistico-culturelle, donc identitaire, autrement dit, des revendications qui peuvent êtres estampillées « séparatistes » et « sécessionnistes » dans certains pays partenaires.

En compensation de la précieuse coopération technique militaire chinoise, et de sa généreuse contribution à l’atteinte de l’émergence des pays africains, la Chine reçoit en Afrique des exploitations sur des dizaines de kilomètres  carrés  qu’elle transforme en Etats à l’intérieur des Etats.

Conséquence, des Africains habitués à aller chercher chez ceux qui viennent chercher des terres fertiles chez eux, croient qu’ils peuvent faire en Chine ce que certains de leurs frères ont fait avec plus ou moins de succès  en Europe et en Amérique du Nord : créer leur petit Eldorado qui leur permettra de se construire.

Les pauvres !, ils ignorent que tel un sort qui leur est jeté depuis la Création, les effusions béates d’amitié des pauvres vis-à-vis des opulents ne sont perçues par ces derniers autrement que comme une souillure, et que la légendaire “générosité” des Chinois récitée par les officiels de ce pays comme un mantra, surtout à l’époque où le Mouvement des Pays Non Alignés avait encore pignon sur rue, est aussi illusoire, appliquée aux Africains, que le fut le respect des droits humains des prisonniers de guerre appliqué aux  irakiens par leurs tortionnaires de l’armée américaine et de la CIA dans les locaux de la tristement célèbre prison d’Abou Ghraib.

A la nuance que lorsque des Occidentaux se rendent coupables d’abus sur les autres peuples, ils sont critiqués par leurs propres opinions publiques, parfois dénoncés et pourchassés par leurs ONGs, voire condamnés par leur justice. Bolloré en sait quelque chose.

Et on ne peut en dire autant de la douce Chine,  qui a décidé depuis quelques jours de faire payer à la communauté africaine installée sur son sol, la fugue de quelques ressortissants Nigérians “accusés” de transbahuter avec eux le coronavirus, encore appelé “Chinese virus” ou plus proprement « le virus de Wuhan ». Les Africains de Chine sont, dans le meilleur des cas, expulsés, tels des pestiférés, sinon carrément emprisonnés.

Evidemment, les présidents fondateurs d’Afrique et leurs ministres ne peuvent pas se mettre à dos ce partenaire qui ne demande jamais pourquoi le pays dans lequel  il fait des affaires n’utilise jamais les brimborions qu’on lui reverse pour construire de vraies routes, de vrais ponts, de vrais  logements sociaux, de vrais écoles et collèges bien équipés et capables de former une relève efficace en lieu et place de ces lieux de remplissage de cerveaux et de délivrance des certifications de toutes natures pour cancres patentés, de vrais hôpitaux… Contrairement à ces importuns d’impérialistes Européens et d’Amerloques qui pensent qu’ils peuvent prendre notre pétrole, notre gaz, notre… pour de l’argent de beignets et nous dicter ensuite de nous en servir à bon escient pour nos peuples, comme si c’était pécher pour les présidents dictateurs généraux des pays de morts-vivants, d’en user à leurs seules et égoïstes fins, dans le seul intérêt bien compris de leurs tribus et clans de vampires.

Ça, non !, ce sera le boulot fatigant des pays qui ont su surfer avec habileté sur les vagues houleuses de l’exploitation  impérialiste et néocolonialiste franco-britannico-néerlando-italo-belgo-yankee, en mettant à chaque fois en avant l’intérêt de leurs peuples, et qui, compte tenu de cet antécédent, avaient les coudées bien franches pour se démocratiser et faciliter à leurs peuples la réappropriation de leurs droits de se donner les dirigeants de leurs choix.

Ces peuples-là, n’adossent pas nécessairement la réalisation de leurs objectifs de développement sur la complaisance de la Chine. C’est le représentant de l’un de ces pays, le bien nommé Consul du Nigeria à Guangzhou en Chine, qui est allé tirer ses compatriotes opprimés, des griffes du dragon chinois, non sans leur expliquer avec verdeur que les citoyens du pays d’origine du Coronavirus  vaquaient paisiblement à leurs petites combines au Nigeria sans être inquiétés et que cela était une raison suffisante pour qu’il attende des autorités chinoises la pareille. Normal ! Si Son Excellence monsieur l’Ambassadeur ne le fait pas, aux prochaines élections, son patron le président ne sera pas réélu, il pourrait même être bousculé jusqu’à la démission par le parlement (au Nigéria les choses sont bien plus réelles qu’imaginaires) et il pourra ne plus être Ambassadeur, voire être renvoyé  au quartier pour de bon. Imagine-t-on seulement un ambassadeur d’un pays francophone que le chroniqueur n’a pas le courage de nommer ici, concevant dans la chambre de sa résidence une telle mise entreprise d’ambassade réelle dans son pays de mission au profit de ses compatriotes y résidant,  sans faire sur lui au moins deux fois ? Surtout qu’il y a des pays dont les dirigeants ont fait de leurs diasporas des ennemis jurés. Qui le leur rendent bien !

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