L’indignation est forte depuis le meurtre d’une jeune écolière ce week-end dans la région du Nord-Ouest à cause de la maladresse d’un fonctionnaire de Police. Le Délégué général à la Sûreté nationale a certes annoncé que le policier a été mis aux arrêts pour les besoins de l’enquête, ça n’a rien pour éteindre l’ardent feu d’indignation qui couve dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis l’année 2016. Avec les récents évènements, il est fondé de penser que le régime Biya ne se soucie plus vraiment du nombre de morts.
La jeunesse n’est plus visiblement le fer de lance de la Nation, mais plutôt le bouclier d’un gouvernement qui fait la guerre à son propre peuple dans le malsain but de se maintenir au pouvoir. Après la mort de l’écolière de cinq ans par un gendarme, le meurtre d’une autre jeune, âgée de 7 ans, interroge. Combien de fillettes allant à l’école doivent encore tomber pour que l’Etat du Cameroun réagisse ? Combien de familles doivent encore porter le deuil avant que ne stoppe la saignée ? Combien d’argent veulent-ils gagner dans cette crise avant de décider d’y apporter les solutions appropriées ? Mystère !
Il est loisible de faire remarquer que la mort de la fillette de 7 Bans à Bamenda, a été suivie par celle d’au moins 7 manifestants par les forces de sécurité et le meurtre par représailles de 18 éléments de sécurité de l’armée par les groupes armés. S’il fallait encore le démontrer, le dialogue, diversement souhaité, est le cadet des soucis de Paul Biya et les siens ; il faut encore plus de morts pour qu’ils se ravisent s’il leur manque encore un peu d’humanité.