On vous a aperçu sur des images à Paris, avec le président (Paul Biya). En fait, dans son sillage. Vous avez été reçu par le président ?
Je n’ai pas été reçu par le président. J’ai reçu un carton d’invitation du Quai d’Orsay et j’ai profité pour rencontrer le président Biya et beaucoup d’autres responsables camerounais…
Vous êtes au Cameroun depuis quelques heures seulement. Vos premières impressions sur cet accueil chaleureux que l’on vous a réservé l’aéroport ?
Ça a été un accueil chaleureux. C’est vrai qu’on sent qu’il y a une attente. On sent que le peuple camerounais est en … Il faut se mettre au travail, justifier cette attente, à travers des résultats, un travail de qualité. En tout cas, se donner toutes les chances possibles pour rattraper le retard.
Vous vous apprêtez à vous engager avec le Cameroun pour une période exceptionnellement courte ; on parle de cinq mois. Comment comptez-vous gérer cette pression et l’obligation de résultats ?
Je vais la gérer avec tranquillité malgré tout. Je sais qu’il y a cette attente, je sais qu’il y a cette pression. Mais, je vais travailler de la façon la plus professionnelle possible, avec les gens qui vont m’entourer ; faire le meilleur travail possible, de la façon la plus honnête possible pour se donner les meilleures chances de résultat.
Avez-vous une idée de la sélection camerounaise ?
Evidemment, je me suis penché sur la question. J’ai recensé l’effectif. J’ai commencé à regarder les derniers matches joués. J’ai essayé de m’imaginer une équipe possible, mais ça fait partie du travail, c’est logique. On a un match amical en Autriche (le 12 août, ndlr). On va avancer un peu pour bien préparer le match contre le Gabon dans un premier temps.
Allez-vous regrouper les joueurs, essayer de faire connaissance ?
Ils sont retournés dans leur club. Je vais discuter avec les présents. J’ai voyagé avec Samuel Eto’o ; ça m’a permis d’échanger quelque temps avec lui. Ça passe par des échanges, ça passe aussi par un travail sur le terrain : des séances d’entraînement avant le match amical contre l’Autriche, pour faire un tour d’horizon. Et surtout, le stage de préparation nous en offre l’occasion.
Alors les Camerounais vous attendent comme un messie. Que leur promettez-vous déjà ?
Leur promettre du travail, du sérieux, un engagement total. Tout le monde est derrière l’équipe. C’est vrai que les entraîneurs que nous sommes devons faire le maximum, mais les joueurs sont des professionnels ; ils doivent avoir conscience de ce que ça représente une qualification pour la coupe du monde. Et puis, le pays devra être derrière son équipe. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, on doit sentir un peuple désireux d’aider son équipe.
L’équipe nationale camerounaise a la réputation d’être un peu indisciplinée ces derniers temps ; et on dit de vous que vous êtes un homme à pari. Est-ce que vous allez ramener la discipline dans cette équipe ?
En tout cas, j’aime les choses bien faites. J’aime la rigueur. C’est comme cela qu’on se donne les meilleures chances de réussir. C’est vrai que je le disais, les joueurs doivent avoir la conscience de ce que ça représente, une qualification pour la coupe du monde. Pour eux d’abord, mais pour tout le pays. Et pour le Cameroun qui aime tant le football, ce serait quand même formidable de participer à cette coupe du monde. Ce n’est pas évident : c’est un peu une mission impossible aujourd’hui, mais il faut se donner toutes les chances pour y arriver.
*CRTV