La Côte d’Ivoire et le Cameroun ont quitté par la petite porte la Can 2010, alors que ces Mondialistes nourrissaient de gros espoirs de reconquérir un titre qui les fuyait depuis quelques années. Depuis 2002, les « Lions » n’avaient plus goûté aux délices d’un sacre. Pour les Eléphants, la Can 1992 organisée au Sénégal fut, à ce jour, leur unique consécration sur le continent. C’est donc dans l’ordre des choses que ces deux équipes qui ont survolé les éliminatoires de la Can et du Mondial 2010 ont débarqué en terre angolaise dans la peau des grands favoris de la compétition.
Avec des fortunes diverses, Ivoiriens et Camerounais ont franchi le premier tour, avant de connaître la désillusion lors des quarts de finale, face respectivement à l’Algérie et l’Egypte. Echec et mât pour ce football d’Afrique noire qui ne parvient pas à résoudre l’équation des footballeurs du Nord. La Côte d’Ivoire, avec ses fortes individualités, n’arrive pas à leur créer un environnement propice à l’expression d’un football collectif. Les Eléphants sont ainsi passés à côté d’une belle moisson au cours des trois dernières éditions de la Can. Et cette génération dorée commence à prendre de l’âge. Les Lions indomptables n’ont plus, certes, de joueurs fabuleux, mais ils traînent encore cette réputation de guerriers capables de se sublimer dans les grands rendez-vous. Même si une seule hirondelle ne fait pas le printemps, ils peuvent toujours compter sur la classe de Samuel Eto’o. Mais dans cette Can angolaise, la tactique des Fennecs et des Pharaons a encore payé, laissant sur le carreau les représentants de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’élimination prématurée des coéquipiers d’Eto’o et de Drogba, « deux stars » du foot mondial est l’échec d’un groupe qui doit prendre conscience de la mission qui l’attend dans quelques mois lors du Mondial. La Côte d’Ivoire doit se mettre au travail pour trouver un collectif à ses nombreuses étoiles. Sinon, ce sera le plus gros gâchis pour ce pays.
Les Camerounais, qui revendiquent le titre de « Rois » de la forêt, doivent se rendre à l’évidence qu’une seule hirondelle ne fait pas le printemps. Même s’ils peuvent encore compter sur la classe de Samuel Eto’o.
L’alerte a été donnée en Angola pour ces deux Mondialistes, car ils devront hisser le niveau de leur jeu en Afrique du Sud devant des équipes qui ne feront pas le moindre cadeau.