R.D. Congo : Le président Félix Tshisekedi dit : « Ne faites pas de moi un dictateur »

Est-ce que cette phrase du Président de la République donne-t-elle droit aux violations des lois de la République ?

C’est affligeant et décourageant lorsque l’intelligentsia congolaise se met en âme et conscience au service du mal, en acceptant de souiller son honneur et sa dignité par corruption, par iniquité et par dénigrement, pour tronquer la vérité et induire la population en erreur et aux mensonges.

En effet, si d’un côté le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi n’a jamais cessé de rappeler cette phrase : « ne faites pas de moi un dictateur », mais de l’autre côté aussi, il n’a jamais cessé de dire : « qu’il est venu pour instaurer un état de droit ». Voici donc deux concepts du Chef de l’Etat qui nous interpellent à débattre, pour dégager la ligne de démarcation qui sépare ces deux thèses, afin de mieux saisir la portée de la communication du Chef de l’Etat à son peuple.

On est tous d’accord, que la première chose que le Président de la République a fait pour faire valoir l’Etat de droit, était de rendre autonome l’Institution judiciaire. Cette conception même de la séparation des pouvoirs fait de l’ordre judiciaire une véritable autorité, pour défendre les intérêts de la collectivité nationale, sa spécificité est d’être à la fois organe de poursuite et gardien des libertés individuelles, afin que les juridictions qui tranchent les litiges en faisant application des lois, constituent en ce sens une des garanties essentielles d’un « État de droit » que prône et instaure le Président de la République dans notre pays.

Cette introduction est importante pour interpeler nos intellectuels, qui profitent de la vulnérabilité de l’ignorance de la grande partie du peuple, pour jouer un mauvais rôle souvent sponsorisé, en utilisant leurs ONG, leur presse ou leurs positions politiques pour crier aux violations de la « liberté d’expression » et de « la tolérance aux critiques », afin d’accabler et taxer le Président de la République de dictateur. L’objectif étant celui de vouloir saper ses actions et de bafouer les services de l’Etat qui exercent pourtant leurs fonctions et leurs rôles en bonne et due forme.

Nous sommes tous d’accord que « la tolérance aux critiques » est un concept de liberté d’expression qui permet à chaque citoyen d’avoir la latitude de réfléchir, de raisonner et d’émettre ses pensées. Toutefois, cela n’ouvre pas automatiquement la porte à un état comportemental incivique ou incivile, pour se permettre de tenir des propos invectives, des menaces, de l’incitation à la haine ou de l’appel aux troubles d’ordre public, soi-disant au nom de la liberté d’expression. Dans un Etat de droit les organes de la loi se saisissent d’office des dérives verbaux ou comportementaux qui mettent en mal le « vivre ensemble » ou enfreint aux « lois établies », afin de maintenir l’ordre et la paix social, sed lex dura lex, la loi et dure mais c’est la loi.

Prenons le cas de l’ANR, beaucoup d’entre nous avons encore en mémoire des bavures de cette Administration publique, qui durant tous les régimes dictatoriaux précédents, était un devenu cauchemar. En revanche, depuis l’arrivée du Président Félix Antoine Tshisekedi au pouvoir par une alternance démocratique, ce service public a été humanisé, c’est-à-dire qu’il joue aujourd’hui son rôle, celui de collecter et de traiter d’informations, au motif de la sécurité nationale ou publique, en utilisant différents moyens tels que : l’interpellation, l’interception des communications, l’espionnage, la surveillance des individus, l’évaluation d’informations publiques.

Quant au Parquet, cet organe de la Justice se remis au service de la population, pour exercer son rôle de gardien de la loi et de l’ordre public, chargé de requérir l’application de la loi et de conduire l’action pénale au nom des intérêts de la société. C’est ainsi qu’aujourd’hui les services qui émanent du Parquet jouent pleinement leurs rôles, ceux de constater les infractions, de rechercher les preuves et d’identifier les auteurs d’infractions, afin de les arrêter pour les confier au près des juges compétents.

A présent disons-le, les choses sont claires, l’instauration d’un Etat de droit que prône le Chef de l’Etat dans sa vision, est justement celui d’un Etat qui soutient le bon fonctionnement de tous ces services publics brossés ci-haut, pour faire respecter les lois sociétales. Il est un devoir pour les intellectuels, de soutenir nos lois et de les divulguer. Ne favorisons pas la jeunesse à confondre « la liberté d’expression » qui est un droit fondamental et le « respect des lois » qui consiste à prévenir les abus. Il est donc prohibé que quiconque s’arroge le droit de violer sciemment les lois de la République au nom de la liberté d’expression, c’est s’attaquer à l’esprit même de l’Etat de droit.

Au regard de ce qui précède, nous pourrons conclure que, l’Etat de droit auquel fait allusion le Chef de l’Etat n’es pas un système qui vient mettre en congélation tous ces services de l’Etat existants, au contraire ces derniers se voient réhabilités, valorisés et renforcés des capacités d’agir au nom du peuple congolais, afin de mettre la population et le pays au centre de toute leurs actions de sécurisation, par le maintien de l’ordre, de la sûreté et de la protection, en conformité avec les lois de la république. L’Etat de droit que prône donc le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi est celui qui donne l’opportunité à tous ces services publics de jouer pleinement leurs rôles de protection de la population en toute indépendance et de la sureté de l’Etat. On ne peut pas les empêcher, sinon, c’est vouloir rendre ingouvernable le pays et vouloir l’exposer dans un état latitudinaire, bref un « Etat-jungle » où toute personne peut se permettre de venir le défier en conquistador et braver son Administration, aux fins de mettre en danger sa population et la sureté de ses territoires.

Jean Louis Tshimbalanga,

Président

Convergence pour l’Emergence du Congo (CEC)

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