Les revendications des communautés sont claires : l’annulation du décret portant classement de certaines portions de forêt au domaine privé de l’État, l’arrêt de l’exploitation illégale du bois menée par certaines compagnies, la publication du décret d’application du code minier, ainsi que la transparence dans l’attribution des contrats et titres conformément à la loi de 2018 sur la transparence. Mais au cœur de leurs revendications, la finalisation des réformes foncières et forestières occupe une place centrale.
Sa Majesté Yetina, leader de la Communauté Banen, a exprimé fermement : “Nos doléances doivent être entendues par le gouvernement. La forêt d’Ebo est notre plus grande richesse pour le peuple Banen. Cette forêt est un précieux héritage que nous souhaitons transmettre aux générations futures et contribuer à la limitation du réchauffement de la planète.”
L’appel des communautés est soutenu par Dr. Lamfu Fabrice, chargé de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique, qui souligne l’urgence de réformes foncières adaptées aux besoins sociaux et économiques actuels, la législation actuelle datant de plus de 50 ans.
L’atelier national, qui s’est conclu juste avant la journée internationale du travail, envoie un message fort au gouvernement camerounais : il est temps de protéger les droits des communautés forestières, dont la forêt est le lieu de travail pour la majorité d’entre elles.
Cet article a été rédigé par Dr. Lamfu Fabrice, chargé de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique, et Luchelle Feukeng, chargée de la Communication et du Story Telling.