Sera-ce bientôt le crépuscule des truands de tous acabits qui sèment la désolation en République Démocratique du Congo dans l’optique de contrôler les régions riches en ressources minières ? Il y a lieu de l’espérer au regard du caractère percutant de l’interpellation de l’humanité en général et des décideurs du monde que constitue à lui seul le dernier film de Thierry Michel. Mais rien n’est moins sûr cependant si l’on tient compte des intrications de la longue chaine criminelle des cannibales en cols blancs qui se cachent derrière l’inendiguable complot contre la RDC et ses citoyens qui dure depuis un quart de siècle.
Une certitude cependant, après son film « L’homme qui répare les femmes » qui a connu un succès retentissant, le réalisateur de documentaires aussi bien réputé dans sa Belgique natale qu’en Afrique et ailleurs dans le monde pour la noblesse et la qualité de ses productions, vient de mettre une fois de plus, et de manière explosive, le doigt dans la plaie béante et purulente du drame congolais, avec son dernier film documentaire « L’empire du silence ».
Un film qui, à peine sorti des studios, tambourine déjà dans les cœurs et les esprits comme la preuve par beaucoup de la culpabilité de ceux qui au Congo et partout dans le monde, ont contribué directement et indirectement, par action ou par… indifférence feinte, mais jamais inconsciemment, à la perpétuation de la plus que sanglante tragédie congolaise.
On peut parier qu’avec ce film-documentaire c’est un pan important de l’empire du silence jeté malicieusement sur la tragédie de la RDC qui entame sa désagrégation. N’en déplaise aux assoiffés de minerais de sang confortés jusqu’ici dans leur sale besogne par le silence des hommes de bien.
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