Cameroun: l'art urbain au service du tourisme

Il y a encore peu de temps, l’art urbain n’avait aucune signification pour le commun des camerounais. Depuis quelques années, cette nouvelle forme d’architecture commence à transformer le visage de nos rues.

C’est dans les années 1960 que ce type d’art voit le jour avec le précurseur Allan Kaprow qui affirme que “l’art s’est déplacé de l’objet spécialisé en galerie pour l’environnement urbain réel”. L’art urbain ou street art, est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, la réclame, le pochoir, la mosaïque, les stickers, l’affichage etc. C’est principalement un art éphémère vu par un très grand public.

L’Europe est le continent qui a vu naître et se développer l’art urbain. Le Cameroun n’a pas une grande histoire avec cette nouvelle forme d’art. Aussi vrai qu’il y avait quelques réalisations qu’on pouvait apercevoir en passant dans la rue, il est aussi vrai que les populations ne s’en préoccupaient pas. C’est dans les années 2000, avec l’émergence d’une nouvelle classe d’artistes, que l’art urbain va commencer à trouver sa voie. 

Depuis quelques années, l’art urbain a commencé à trouver ses marques au pays des Lions Indomptables. Aussi bien dans les rues, que sur les maisons et même les bâtiments publics, on remarque une dynamisation de l’art avec des jeunes qui n’hésitent pas à user de leurs talents sur tous les espaces possibles. 

Selon la présidente du centre d’art contemporain Doual’art, Marilyn Douala Manga Bell, les mentalités commencent à évoluer. «Il y a 20 ans, il n’était pas évident de parler d’art urbain avec autant d’effervescence, personne ne s’y intéressait. Aujourd’hui il y a même des évènements qui leurs sont dédiés et ça c’est une avancée considérable» a-t-elle déclaré. 

Une assertion soutenue par un autre amateur d’art, Arthur soria, ancien directeur de Jovago au Cameroun qui déclarait lors du Salon Urbain de Douala (SUD): «les artistes commencent à participer au rayonnement des cités, et c’est très positif. Un évènement comme celui-ci, trouve toute sa légitimité parce qu’il permet non seulement de sensibiliser les acteurs mais aussi d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’impact de cette activité sur le rayonnement du pays».

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