Pour ce 22 septembre dit « de tous les espoirs de libération » pour les détracteurs du régime du président Biya 87 ans, dont 38 au pouvoir), l’artiste de Rap et de Hip Hop camerounais Steve Roland Etogo Akpe, a.k.a. One Love, demande aux Camerounais ce qu’ils font dans leurs maisons alors qu’ils doivent en sortir pour se battre afin de vivre.
« Qui t’a dit que ta liberté s’arrache après ta mort » titre-t-il cet opuscule qui fera date dans l’histoire de la lutte des Camerounais pour se libérer d’un régime qui s’accroche par tous les moyens, et qui continue de faire peur aux Camerounais du fait de l’important déploiement militaro-policier dont il est coutumier, pour briser toute velléité contestataire.
Un moyen de dissuasion dont le régime n’a pas hésité à faire usage une fois de plus à l’occasion des marches de ce mardi 22 septembre, en faisant savoir à qui voulait l’entendre qu’au « chassement » initié par l’opposition, il opposera automatiquement le « fouettement » comme le mentionnait ce matin le journal satirique “Le Popoli”, voire le « tuément ».
Et l’artiste de marteler : « Paul Biya doit partir ». Afin que nul n’ignore ou n’oublie ce pourquoi les Camerounais doivent sortir de leurs maisons pour manifester contre le régime qui leur a fait le pied de nez d’organiser des élections régionales alors qu’il entretient une guerre injustifiable dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, et alors que le code électoral est aux antipodes des règles de libre choix démocratiques des dirigeants et représentants du peuple.