Une fois de plus, c’est de l’extérieur du Cameroun, plus précisément du Conseil des Droits de l’ONU, que vient la désapprobation qui attirera l’attention du régime répressif des “patriotes” de Yaoundé sur les atrocités perpétrées sur ses propres citoyens par ses bras armés que sont les autorités policières, militaires et judiciaires. Des autorités qui, pour le cas d’espèce, détiennent injustement depuis belle lurette, des figures importantes ainsi que des militants de base du parti MRC dirigé par l’Agrégé de Droit International, Maurice Kamto.
Les Traitements cruels, inhumains et dégradants infligés sous le couvert fallacieux de la légalité républicaine aux militants du parti Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), depuis l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, ne laissent pas indifférents le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies.
Aussi, le mécanisme onusien chargé de veiller aux violations des droits de l’homme revêtues du manteau de la loi a-t-il rendu public début novembre l’avis N°63/2022 reconnaissant comme arbitraires l’arrestation, le jugement et la détention des militants du MRC, et demandant leur libération, conformément aux stipulations de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, toutes conventions auxquelles le Cameroun est partie.
A son tour, dans le but d’édifier le public camerounais sur le travail et les recommandations du groupe de travail de l’ONU qui a par ailleurs demandé fermement au gouvernement camerounais de cesser la barbarie dont il se rend coupable vis-à-vis des militants du principal parti de l’opposition, et surtout libérer sans délai les victimes du régime Biya que sont les Olivier Bibou Nissack, Alain Fogue et autres, l’avocat au Barreau de Paris, écrivain et Philosophe qu’est également le Pr. Maurice Kamto, est monté au créneau mercredi à Yaoundé, lors d’une conférence de presse d’environ une heure d’horloge.
Pour la circonstance, il faut le souligner, Maurice Kamto était accompagné des membres du Collectif d’Avocats Sylvain Souop conduits par son Coordonateur, Me Hyppolite Meli. Ce collectif avait été constitué pour défendre les militants de l’opposition arrêtés par la police et l’armée du régime et mis à la disposition de la justice considérée elle aussi comme étant aux ordres dudit régime du président Paul Biya, 89 ans et au pouvoir depuis 40 ans.