Des débris de parpaings, des bouts de fer à béton dans la poussière. C’est tout ce qui reste du bar Miramar après le passage des engins de la Communauté Urbaine de Yaoundé (Cuy) jeudi, 16 juillet dernier au quartier Tsinga à Yaoundé. C’est la suite des casses engagées par le délégué du gouvernement auprès de la Cuy, Gilbert Tsimi Evouna et son équipe dans le cadre de l’embellissement de la Capitale du Cameroun.
Miramar n’est pas la seule victime du passage des agents de la Cuy à Tsinga. Le café Dubaï Centre en est sorti défiguré. Tout l’arsenal d’ornement qui tenait de vérandas et la galerie ont été renversés. Tout à côté, c’est un domicile qui perd sa barrière. Son propriétaire est résigné : «On ne peut rien contre la force de l’Etat. Le mur est déjà à terre. Maintenant, tout ce que j’ai à faire c’est de placer les piquets. Ensuite je vais fixer les grilles », affirme-t-il, tout en précisant qu’il a été informé au préalable de la casse. « Il y a environ quarante cinq jours. La Communauté Urbaine a mis la croix sur ma barrière. J’ai écrit à M. le délégué du gouvernement. Mais il n’y a pas eu une suite à ma lettre. Je peux comprendre qu’on casse le mur de ma concession qui est au bord de route. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’on détruise ma guérite. Tous les grands domiciles en ont une», explique la victime.
Samedi 18 juillet dernier, deux jours après les casses, la vie a repris son cours normal. Les victimes s’activaient à mettre de la propreté. Sur l’ancien site du bar Miramar, le carrelage est nettoyé. Alors que du côté de Dubaï Centre, les chaises sont rangées et quelques usagers sont installés à l’intérieur du bar, qui n’a pas été cassé. A 17h, deux jeunes garçons s’attelaient à placer une barrière provisoire, à l’aide des morceaux de planche, en remplacement de la muraille détruite à côté du snack bar.