Juan Rémy Quignolot, 55 ans depuis le 17 janvier dernier, se sera finalement révélé un pauvre guignol (!), lui qui a été arrêté lundi en République Centrafricaine par les forces de sécurité du pays de Faustin Archange Touadéra, et l’important arsenal dont il était en possession, saisi, à en croire le Procureur Général de Bangui, Eric Didier Tambo.
« Un citoyen étranger a été arrêté à Bangui aujourd’hui avec une énorme quantité d’armes et de munitions. Une enquête est en cours et les circonstances sont à clarifier », a annoncé pour sa part dans un tweet, le conseiller à la sécurité du président Faustin Touadéra, Valery Zakharov, de nationalité russe.


Le mercenaire français en exploitation à l’Office central de répression du banditisme (OCRB), une unité spéciale de lutte contre la criminalité en R.C.A devait être présenté à la presse lundi soir. Après quoi il devra expliquer sa présence « très équipée » sur le territoire centrafricain où l’opinion africaine en général et centrafricaine en particulier, soupçonne son pays d’origine, la France d’être le soutien de la rébellion centrafricaine contre le régime du président Touadera, en représailles du rapprochement de ce dernier avec la Russie, devenue la rivale de la France et des autres puissances occidentales dans le monde.
Bis repetita avec les mercenaires français ?
Ce n’est pas la première fois que les autorités centrafricaines ont à faire face à des mercenaires français. En mai-juin 2018, la justice centrafricaine accusait un certain Christophe Raineteau, originaire de Nantes en France, d’acte de mercenariat, et de manière plus factuelle, de complicité d’actes de terrorisme. Un mandat d’arrêt international fut d’ailleurs lancé contre monsieur Raineteau qui, arrêté dans la capitale malgache, Tananarive, en janvier 2019, fut plutôt rapatrié en France alors que les autorités centrafricaines attendaient de l’entendre au sujet de l’attaque du 1er mai 2018 qui avait fait des dizaines de morts à Bangui. L”aventurier” joua à l’occasion les victimes, expliquant être pourchassé pour avoir averti de potentiels investisseurs que la RCA n’était pas « sûre ».