Une partie du personnel de l’ambassade des États-Unis au Mali est rentrée à cause des attaques terroristes près de Bamako et dans d’autres centres urbains du pays. Pour le gouvernement malien de transition, ce n’est clairement pas un bon message envoyé aux groupes terroristes. « Nous regrettons la décision souveraine des autorités américaines de diminuer leur présence de 25 %. J’ai eu des échanges très francs, très directs avec l’ambassadeur américain », a réagi Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali.
Le patron de la diplomatie malienne s’est exprimé, hier vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, en visite officielle au Mali du 4 au 6 août.
« À Paris, quand le Bataclan a été attaqué, nos ambassadeurs n’ont pas fui. Quand New York a été attaqué, ils n’ont pas fui. Mais pourquoi quand ça se passe chez nous, on dit que c’est à 15 kilomètres de Bamako, il faut qu’on parte », a fustigé M. Diop. De son côté, le département d’État américain affirme que « l’ambassade continue d’avoir une capacité limitée pour fournir une aide d’urgence » à ses ressortissants.
Le 21 juillet dernier, la ville garnison de Kati, à l’entrée de Bamako, a été la cible d’une attaque aux véhicules piégés menée par les groupes terroristes affilié à Al-Qaïda.
Selon un bilan de l’État-major général des armées maliennes, un soldat a perdu la vie lors de cette offensive qualifiée d’audacieuse par plusieurs observateurs de l’insurrection terroriste que traverse le Mali depuis une décennie.
« Quand des kamikazes se lèvent, ils renoncent à leur vie. Ils peuvent donc frapper partout. Si les terroristes décident, ils vont le faire », a expliqué le ministre malien des Affaires étrangères.
À Kati, s’est félicité Abdoulaye Diop, la riposte des Forces armées maliennes a été « immédiate, vigoureuse et décisive », car « l’essentiel des suspects a été arrêté » avec le concours de la population.
Mais également, une patrouille du GTIA2 Kèlètigui a mené une offensive contre les Groupes Armés Terroristes, le mercredi 3 août 2022. Cette offensive du nouveau GTIA2 Kèlètigui visait à stopper et neutraliser, sur la base des informations, la progression des groupes armés terroristes.
Tôt le matin, la force combattante du Sous-GTIA 2 s’est rendue successivement dans les localités de Segué, Niondo et environ pour la destruction des bases terroristes. Cette mission Kèlètigui menée par le capitaine Bourama Binima, a permis de récupérer beaucoup de matériel comme 13 motos, 2 carabines, 10 fusils de chasse, des cartouches, etc.
Le commandant Sous-GTIA2, chef de mission, le capitaine Bourama Binima a jugé cette sortie exaltante, toutefois il a invité ses hommes à redoubler d’efforts pour la stabilité du pays.
Le Commandant GTIA2, le Commandant Samba Monzonba Keïta a salué la bravoure de ses hommes. Il a ensuite indiqué que l’offensive contre les groupes armés terroristes sera pérenne pour la quiétude des populations.
L’armée malienne continue ses avancées dans la lutte contre le terrorisme, malgré les nombreuses tentatives de déstabilisation du pays en provenance de la France, des États-Unis et de l’ONU. Bamako tient bon pour la seule et unique raison, c’est que le peuple malien est derrière son gouvernement.
SOURCE: FRENCH PRESS TV