Malgré de nombreux ratés, qui n’ont jusqu’ici servi à rien, les assassinats de militaires, de combattants sécessionnistes, d’infiltrés du régime de Yaoundé, et surtout des populations civiles s’intensifiant de manière inversement proportionnelle aux efforts déployés pour y mettre fin, les acteurs internationaux continuent de croire que le retour de la paix est possible au Cameroun, pays d’Afrique centrale enlisé depuis plus de six ans dans un interminable bain de sang causé par la répression militaro-policière en 2016 des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones. Des revendications qui s’étaient alors radicalisées en se muant en revendications sécessionnistes.
Le Canada fait partie de ces acteurs de bonne volonté déterminés à aider les Camerounais dans ce pétrin marqué par l’absence d’un leadership conséquent et capable d’anticiper sur la résolution des crises.
La nouvelle de l’implication du Canada, pays qui accueille de nombreux Camerounais, notamment depuis l’éclatement de la crise anglophone est salué au Cameroun comme une libération. Même si d’aucuns craignent que ceux qui profitent de la guerre dans les régions anglophones du pays, et qui se retrouvent pour la plupart, malheureusement, du côté des autorités de la République où l’on prétend justement travailler pour la préservation et sauvegarde de l’unité nationale, n’utilisent les moyens en leur possession pour saper les efforts des partisans du retour à la paix intégrale.
Ces personnalités qui ne sont même plus impressionnées de se voir pointées du doigt comme les principaux fauteurs et bénéficiaires en espèces sonnantes et trébuchantes de la sanglante guerre de sécession anglophone, semblent prendre du plaisir à la lecture des statistiques macabres engendrées par la tragédie du NOSO ou la guerre aurait déjà fait plus de 70.000 (soixante-dix mille) morts n’en déplaise à ceux qui trompent la communauté internationale en divisant les vraies chiffres par au moins dix ou douze, sans compter les millions de déplacés, les centaines de milliers d’enfants en âge scolaire qui ont été privés d’école sauf pour ceux dont les parents ont trouvé les moyens ces deux dernières années pour les envoyer étudier dans les régions francophones heureusement non encore touchées par la guerre, et les personnes estropiées définitivement que l’on compte par centaines… pour june affaire qui aurait pu se régler en moins d’une semaine après son éclatement si les camerounais n’avaient pas eu la malchance d’être dirigés par des personnes qui préfèrent imposer leurs quatre volontés au peuple grâce à l’armée, au lieu de faire la volonté de ce peuple.
Ci-dessous, la déclaration rendue publique samedi sur le processus de paix au Cameroun qui redonne de l’espoir
Déclaration sur le processus de paix au Cameroun
De : Affaires mondiales Canada
Déclaration
Le 20 janvier 2023 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada
La ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly, a fait aujourd’hui la déclaration suivante au sujet de l’annonce d’un processus de paix visant à résoudre la crise qui se déroule actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun :
« Les civils sont les plus touchés par la crise actuelle au Cameroun. Plus de 6 000 personnes ont perdu la vie depuis 2017. En outre, près de 800 000 personnes ont été déplacées en raison de cette crise, et 600 000 enfants n’ont pas pleinement accès à l’éducation.
« Le Canada salue le fait que les parties au conflit aient accepté d’entamer un processus en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit. Les parties ont également convenu de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de confiance.
« L’accord visant à amorcer un processus formel constitue un premier pas essentiel vers la paix et vers un avenir plus sûr, plus inclusif et plus prospère pour les civils touchés par le conflit.
« Nous félicitons toutes les parties de s’être engagées dans un véritable dialogue. Nous encourageons tous les intervenants à soutenir les parties et à travailler avec elles pour faire avancer ce processus inclusif, ainsi que pour y contribuer, dans le but de parvenir à un règlement politique durable et viable.
« Le Canada a accepté de jouer un rôle de facilitateur dans ce processus, dans le cadre de son engagement à promouvoir la paix et la sécurité et à faire progresser le soutien à la démocratie et aux droits de la personne. Ce rôle témoigne également de la détermination du Canada à travailler avec ses partenaires africains pour bâtir un avenir meilleur pour tous.
« Les parties à cet accord sont la République du Cameroun, le Conseil de gouvernement de l’Ambazonie et les Forces de défense de l’Ambazonie, le Mouvement populaire de libération de l’Afrique et les Forces de défense du Sud-Cameroun, le gouvernement intérimaire, ainsi que l’Équipe de coalition de l’Ambazonie. Les parties expriment en outre l’espoir que d’autres groupes se joindront au processus. »
Personnes-ressources
Adrien Blanchard
Attaché de presse
Cabinet de la ministre des Affaires étrangères
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Affaires mondiales Canada
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Cameroonvoice reviendra très instamment sur cette actualité de premier ordre.