Concours de la police et Tribalisme au Cameroun : 450 admis sur 526 en 2023 sont de l’ethnie du président Biya

 

Les résultats du dernier concours de police créent une vive polémique

Les résultats du dernier concours de police créent une vive polémique au Cameroun. En effet, des soupçons de tribalisme entachent ces résultats publiés il y a juste quelques jours.

Selon les informations bien analysées par le confrère Paul Chouta, sur les 526 inspecteurs de police déclarés admis dans celle école de police, plus de 450 viennent du même groupe ethnique que le président de la République. Soit 85% des admis.

« D’après les ciffres, 85% des admis sont les <> et il n’en reste que 15% pour le reste du Cameroun. Autrement dit sur 526 candidats admis à l’école de police, 450 appartiennent à la même aire culturelle que Paul Biya et il n’en reste que 76 places pour le reste du Cameroun »,  écrit Paul Chouta.

Le confrère fait un parallèle avec certaines causes du début de la guerre du Noso, la crise anglophone en d’autres termes.

« Dans un pays où une guerre de sécession à vu le jour au NOSO en raison de ce que les anglophones ont eux-mêmes qualifié de sentiment d’exclusion et de marginalisation, le présent résultat du concours d’entrée à l’école de police n’est pas seulement l’expression d’un tribalisme outrageant ou d’une cécité politique, mais il est aussi et surtout l’expression d’une irresponsabilité révoltante.

Je pense que même ceux qui bénéficient du coup de pousse tribal pour être admis aux différents concours au Cameroun depuis des décennies devraient à un moment se révolter contre cette pratique par solidarité au reste du Cameroun victime de la marginalisation d’un régime boulimique, tribaliste et irresponsable », poursuit Paul Chouta.

« Comment comprendre cette obsession du régime à la marginalisation dans un pays pourtant en guerre à cause de la marginalisation ? » Se demande Paul Chouta.

« On nous a expliqué à une époque qu’il fallait bannir le mérite dans les concours pour laisser la place à politique de l’équilibre régional qui accorde la chance aux enfants venus de toutes les régions du Cameroun. Sauf que l’observation des faits montre qu’il n’existe ni mérite, ni équilibre régional dans l’admission aux grandes écoles du Cameroun. Il n’y a que le clientélisme et surtout le tribalisme qui priment sur le choix des candidats admis à ces grandes écoles.

Après l’école de police, vous verrez à peu près le même scénario à l’ENAM, à l’IRIC ou à l’EMIA par exemple. Et ça va se poursuivre avec des nominations tribalistes dans divers services de l’État. C’est absolument scandaleux et désespérant dans un pays où on parle du vivre ensemble. Tout pour nous et rien pour les autres. Avec ça le Rdpc attend que les Camerounais élisent sont candidat à la prochaine présidentielle pour qu’il vienne perpétuer la marginalisation et le tribalisme à outrance au Cameroun », poursuit le confrère.

Cameroonweb

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