Manque de carburant, dégats
La situation liée au manque de carburant à Yaoundé est de plus en plus critique. Presque toutes les stations-services se sont asséchées et sont incapables de servir les automobilistes. En raison de la pénurie générale, la circulation est un casse-tête quotidien pour de nombreux habitants. De longues files d’attente apparaissent lorsque des livraisons inhabituelles sont signalées.
Certains pensent qu’il s’agit d’une pénurie artificielle créée par le gouvernement en prévision d’une augmentation du prix de l’essence. Cependant, malgré la vive inquiétude des habitants de Yaoundé, le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, n’a pas réagi et n’a pris aucune mesure.
Ce silence des autorités face à une crise de plus en plus préoccupante a été vivement critiqué. La population de Yaoundé, inquiète, attend des explications et des solutions urgentes pour rétablir l’approvisionnement normal de la capitale en carburant.
Solutions
La ville de Yaoundé est actuellement confrontée à une pénurie de carburant. Le gouvernement devrait prendre des mesures dans les plus brefs délais pour éviter que cette situation ne s’étende à d’autres villes du Cameroun. Afin de pallier à la pénurie de carburant, l’économiste Alain Bruno Messanga a proposé la réhabilitation et la modernisation de la station-service de la Sonara.
DataCameroun a expliqué dans une publication d’août dernier que le Cameroun envisage d’importer 660 000 tonnes d’essence super, d’essence et de Jet A1 pour faire face à la pénurie de produits pétroliers à la fin de l’année. Par ailleurs, le Dr Bareja Youmssi, expert en pétrole et mines, a révélé que les prix du pétrole devraient augmenter en 2024.
Selon l’économiste Alain Bruno Messanga, les importations de produits pétroliers vont encore aggraver le déficit commercial du Cameroun. En 2022, le Cameroun a dépensé 692 milliards de francs CFA, soit 21,7 % de la valeur totale de ses importations en 2022 (318,8 milliards de francs CFA).
Pour cet expert du secteur pétrolier et minier, l’objectif à long terme du FMI est d’éliminer complètement les subventions afin de créer un espace budgétaire pour financer l’investissement productif et les dépenses sociales. En conséquence, on peut s’attendre à ce que les prix n’augmentent pas de plus de 100 francs CFA par litre en 2024, et le même scénario se fera en 2025. Il estime qu’en 2025, le prix du litre de carburant à la pompe se situera aux alentours de 930 francs CFA par litre.
La Rédaction