Mis dos au mur par le Conseil Constitutionnel, Macky Sall démet son Premier ministre et fixe la présidentielle au 24 mars

Amadou Ba est remplacé à la tête du gouvernement par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, la présidentielle prévue pour le 24 mars et le projet de loi d’amnistie de Macky Sall pour apaiser les tensions politiques adopté par le parlement, au grand dam des organisations de défense des droits de l’homme qui craignent que cette loi constitue un obstacle pour la poursuite des personnes impliquées dans la répression sanglante des manifestations politiques depuis 2021.

Après que le Conseil constitutionnel a rejeté, mercredi, les propositions du Dialogue national proposant de ramener au 2 juin la date de l’élection présidentielle initialement reportée à décembre 2024, le président Macky Sall (en fin de mandat) a définitivement opté pour la détente, non seulement en renvoyant mercredi l’actuel gouvernement dirigé par son dauphin désigné, le désormais ancien Premier ministre Amadou Ba -qui doit se préparer pour l’échéance électorale en vue- et en fixant par la même occasion, la date de la présidentielle, soit le 24 mars 2024.

Ces deux décisions du chef de l’État sénégalais, vont à coup sûr ramener la sérénité au pays de la Teranga où les esprits se sont vivement enflammés depuis l’annonce début février de l’ajournement de la date de la présidentielle qui devait en principe se tenir le 24 février. Les violences qui ont depuis lors au Sénégal se sont soldées par de nombreux parmi les manifestants et d’innombrables dégâts matériels.

Déjà, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, des proches de Macky Sall se félicitent « de sa sagesse ainsi que de la priorité accordée à  l’intérêt général dont il a fait montre en se soumettant au veto du Conseil constitutionnel » qui a jugé que le scrutin ne pouvait avoir lieu deux mois après la fin du mandat de Macky Sall, le 2 avril.

Les sages ont en effet affirmé mercredi que « La fixation de la date du scrutin au-delà de la durée du mandat du Président de la République en exercice est contraire à la Constitution », et estimé que « l’article 36, alinéa 2 de la Constitution (qui stipule, ndlr que “Le Président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur”) n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat en cours ». Dans la même foulée, les membres de cette haute juridiction ont instruit que « seuls les 19 candidats retenus participent au scrutin », contrairement à certaines préconisations appelant à la révision de la liste qui avait été validée le 20 janvier dernier.

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