Les enseignants de l’éducation de base ne décolèrent pas.

Ce collectif a adressé une lettre au président de la République, pour revendiquer la prise en compte de leurs préoccupations. Rappelons que ce groupe d’enseignants s'est mobilisé sous le mouvement "Trop c'est trop", depuis plusieurs mois.

Rappel

À travers une missive, ce collectif des enseignants a tenu à rappeler au président leur situation actuelle. Ils affirment que, les directives émises par S.E. Paul Biya le 9 mars 2022, n’ont pas été appliquées. Ces instructions qui visaient à trouver une solution aux problèmes de ces instituteurs. Pour ces derniers, rien n’a été fait jusqu’à présent.

Ou du moins, ils n’ont vu que des points d’achoppement sans mise en œuvre effective : « Cette non-application des très hautes instructions du président de la République a engendré la remobilisation de ce collectif, lequel a manifesté son ras-le-bol, en entrant, de nouveau, en grève le 16 octobre 2023 suite aux différents recours de revendications et à un préavis de grève dûment déposé auprès des autorités compétentes », a déclaré ce collectif.

Désarroi

Depuis lors, poursuit ce groupe, les rencontres se succèdent entre les membres du gouvernement en charge de l’éducation, l’intersyndicale des enseignants et le Syndicat des enseignants du Cameroun et de l’Afrique (Seca). Ils ont regretté qu’au terme de toutes ces réunions, qu’aucune résolution valable n’ait été immédiatement adoptée. Ceci pour restaurer le “feu sacré” des enseignants, prôné par le président dans son discours du 10 février 2013.

En outre, le collectif a noté que la commission gouvernementale chargée de l’éducation a reporté le débat portant sur le statut spécial des enseignants. Cet échange, qui se tiendra au forum national sur l’éducation, aura lieu à une date qui reste à déterminer. Par ailleurs, le mouvement « TCT » souligne que le renvoi de la question du statut particulier au forum national de l’éducation est inacceptable.

Réclamation des enseignants

Il revendique de ce fait la signature du statut, ainsi que son décret d’application. Le collectif est intéressé par le retour à l’enseignement, parce que la formation complète est un gage de développement national. Globalement, les réclamations des enseignants en colère peuvent être résumées comme suit :

– la signature du statut particulier des enseignants et sa mise en œuvre ;

– le paiement de toutes les dettes dues aux enseignants, sans oublier le rappel des salaires de prise en charge des Icr2, qui n’ont pas encore été payés ;

– l’automatisation des actes de carrière avec effet financier immédiat ;

– le recrutement massif des titulaires du Capiemp sur étude de dossier et suivant l’ancienneté et un véritable statut, ainsi qu’un profil de carrière pour les instituteurs exerçant dans les établissements privés.

La Rédaction avec BY

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